« On l'attendait une affaire chimique depuis février », dit Samir Saul, professeur d'histoire à l'Université de Montréal. Devant l'échec lamentable des tentatives de renverser le gouvernement syrien par djihadistes interposés Washington devait passer à l'action, sinon sa défaite aurait été plus humiliante encore.
L'histoire d'attaque chimique est montée de toutes pièces, ajoute-t-il. Les seules ONG qui prétendent qu'il y en a eu une sont financées par les pays occidentaux et leur sont redevables. Les Casques blancs ne sont que des djihadistes déguisés en secouristes.
Le prétexte d'une attaque chimique est la seule façon de créer une noble indignation qui permettra à Washington de lancer une guerre et de dépecer la Syrie.
Alors que les troupes militaires étasuniennes occupent le tiers du territoire syrien, le Pentagone ne veut absolument pas les retirer. Selon le professeur Saul, Washington et ses alliés sous-estiment la Russie, n'y voyant que le prolongement de la période où Boris Eltsine était au pouvoir.
Et la France? Elle n'a plus de politique étrangère du tout, ajoute Samir Saul. Elle n'est que l'appendice de Washington.
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