Harry Potter 0 valeurs sexistes et conservatrices ?

 

C’est ce que prétend un article du Guardian de Londres de même que de nombreuses critiques venues de la gauche américaine, des féministes, ainsi que de Pierre Bruno, cette dernière parue dans le quotidien français Libération (20/21-01.01). M. Bruno affirme que « les personnages féminins, jeunes ou adultes, sont moins nombreux, moins importants et moins valorisées que les personnages masculins. Les ouvrages reproduisent avec insistance les stéréotypes touchant aux attributs moraux, physiques ou psychologiques prêtés traditionnellement aux deux sexes. D’où de nombreux adjectifs discriminants accolés aux descriptions de personnages féminins et une reproduction des rapports anciens de domination […]. »

Qu’en pensent les parents qui lisent ces histoires à leurs enfants ?

Quant à la journaliste américaine, Christine Schoefer, elle dit « être perplexe de voir qu’une femme (l’auteure J.K. Rowling), qui est en plus mère d’une fille, puisse au tournant du 20e siècle écrire un livre si plein de stéréotypes ». Elle dit 0 « s’interroger sur les parents dont plusieurs se joignent à leurs enfants pour lire les histoires d’Harry Potter. Est-ce que notre nostalgie pour un monde magique est si profonde, notre désir d’être surpris et amusés si intense, notre gratitude pour une histoire bien contée si forte que nous acceptons d’abdiquer tout jugement critique ? » Ou est-ce que les stéréotypes dans les histoires sont parties intégrantes de notre fascination – et que nous nous sentons rassuréEs par un monde où les rôles traditionnels sont fermement en place ? Qu’en pensent celles et ceux qui ont lu Harry Potter ?