« Avec un taux de diplômation à 71 % - soit sensiblement le même que l’an dernier (70,5%) – nous sommes très loin de l’objectif des États généraux sur l'éducation de 1996 et réitéré par le ministère de l'Éducation dans son Plan stratégique pour 2005-2008, de faire réussir 85 % des jeunes adultes de moins de 20 ans, et ce, avant 2010 », de déclarer Réjean Parent, le président de la CSQ.
Comme à chaque année, la CSQ n'est pas surprise de constater que le privé s'en tire mieux que le public au chapitre de la réussite aux épreuves uniques « Nous le répéterons ad nauseam, cela tient de l'évidence quand on sélectionne les élèves à l'entrée, on s'assure de meilleurs résultats à la sortie. Plus encore, les écoles privées subventionnées à 60 % du coût d'un élève qui fréquente le réseau public, attirent généralement des élèves favorisés économiquement et témoignent de l'iniquité de notre système scolaire», de souligner Réjean Parent.
Pour la Centrale, le vrai défi de la réussite du plus grand nombre se situe au niveau des enfants défavorisés et de ceux et celles ayant des difficultés d'apprentissage. « Le gouvernement doit favoriser et mettre en place de véritables mesures de soutien pour les élèves des milieux défavorisés, entre autres, avec des baisses de ratios dans les classes. Plusieurs spécialistes s'entendent pour dire que cette solution permettrait de faire la différence à bien des endroits », de dire le président de la CSQ.
La CSQ est extrêmement préoccupée par le faible taux de diplomation. « Nous craignons qu'avec un gouvernement minoritaire, les solutions avancées pour contrer le décrochage scolaire et les difficultés d'apprentissage ne visent que le court terme et c'est justement d'une vision à long terme que les jeunes du Québec ont besoin », de conclure Réjean Parent.