« Un jugement proprement odieux ». Gérald Larose, co-président du Conseil de la souveraineté du Québec, s’est dit outré par la décision de la cour du Québec rendue publique aujourd’hui et qui reconnaît que pour accéder à l’école anglaise publique il suffit d’avoir les moyens de se payer une première année dans une école anglaise privée.
« Pour le juge anglais Hilton, dont le jugement d’ailleurs est uniquement rédigé dans sa langue, les droits s’achètent. Il y a dans ce jugement un mépris flagrant et l’égalité des citoyens devant les droits et les fondements mêmes de la Charte de la langue française qui précise que le français est la langue officielle et commune de tous les Québécois, l’anglais ayant le statut particulier d’être protégé pour les individus canadiens de cette minorité linguistique. C’est le travail de sape de la loi 101 qui se poursuit » de déclarer monsieur Larose
Monsieur Larose rappelle que « C’est l’Assemblée Nationale, qui, sur recommandation de la commission Larose, à l’unanimité, avait éliminé le tour de passe-passe qui permettait à des individus de s’acheter des droits linguistiques. »
Et d’ajouter que « Manifestement, dans le cadre constitutionnel actuel, l’activité législative suffit de moins en moins à protéger et à promouvoir le fait français en Amérique. Il devient urgent de changer l’environnement global pour qu’en devenant un pays le Québec soit français et riche de communautés linguistiques diverses et intégrées. Impossible sans une prise de contrôle totale sur tous nos pouvoirs et toutes nos ressources. Impossible sans la souveraineté, sans l’indépendance. Impossible sans la liberté de décider pour nous-mêmes. » Ainsi s’est exprimé le co-président du Conseil de la souveraineté du Québec.
(Sur la photo: Gérald Larose)