Importante diminution des efforts en alphabétisation depuis dix ans

2007/11/19 | Par L’aut’journal 

Dans son bilan du plan d’action 2002-2007, le gouvernement constate l’augmentation de 2 836 personnes en alphabétisation dans les commissions scolaires depuis 2000-2001.

Pourtant, la cible, jugée minimale à l’époque, n’a été atteinte que dans une
proportion de 71 %.

Il serait bien difficile de se réjouir d’être passé de 10 566 élèves en alphabétisation en 1998-1999 à 15 746 en 2004-2005, car cette augmentation cache le fait qu’il y a eu une diminution importante depuis dix ans.

20 109 personnes étaient inscrites en alphabétisation dans les commissions scolaires en 1994-1995. En fait, on a vu une diminution importante des inscriptions lorsque les enveloppes ouvertes dévolues à l’alphabétisation ont été fermées au début des années 1990 et que le Programme national de formation et d’éducation (PNFE) du gouvernement fédéral a été rapatrié par le gouvernement du Québec.

Ces faits indiquent clairement que si l’on veut augmenter le nombre d’inscriptions en alphabétisation, il ne suffit pas de susciter l’expression de la demande… il faut en accroître l’offre.

Actuellement, cette offre est si faible qu’il y a des listes d’attente dans de nombreux centres d’éducation des adultes. Dans les régions éloignées, où il y a moins de demandes, il est très difficile d’y offrir des services d’alphabétisation, car les règles de financement sont inadéquates.

Or, les besoins en alphabétisation sont grands, la plus récente enquête sur la
littératie de l’Institut de la Statistique du Québec (Développer nos compétences en littératie – 2003) indique qu’en 2002, 49 % de la population québécoise âgée de 16 à 65 ans n’atteignait pas le niveau de compétence souhaité en littératie (compétences de base en lecture, en écriture, en calcul et en résolution de problème).