Ce que la ministre St-Pierre cite comme une « étude » dans ses nombreuses déclarations publiques pour justifier son inaction par rapport au déclin du français et au non-respect des droits linguistiques fondamentaux n'est rien d'autre qu'une « campagne promotionnelle auprès de commerçants du centre-ville de Montréal ».
Rien de scientifique! Rien de représentatif! Rien de sérieux! Ceci ne pourrait même pas être défini comme un sondage, les règles de base n'ayant pas été respectées.
Que la ministre parle « d'étude » pour appuyer ses propos non seulement la discrédite, elle, mais aussi son gouvernement et l'Office québécois de la langue française (OQLF) qui a accepté de se prêter à cette fumisterie. Tout cela soulève plusieurs questions sur l'intégrité et l'autonomie de l'Office.
Pire, pour obtenir cette supposée « étude », il aura fallu exiger par voie de communiqué et par la Loi d'accès à l'information qu'on la rende publique, l'OQLF et le cabinet ministériel ayant préalablement refusé : l'Office, d'un côté, en invoquant que « les résultats appartenaient au cabinet ministériel » et de l'autre, le cabinet de la ministre qui écrivait, à propos de « l'enquête sur l'état de la langue française à Montréal », d'en faire « la demande auprès de l'Office québécois de la langue française, car celle-ci relève de sa compétence conformément à l'article 48 de la Loi d'accès aux documents... »
« On aurait voulu cacher cette enquête , ce sondage , cette étude - on ne sait plus comment l'appeler! - qu'on ne s'y serait pas pris autrement », de déclarer le président d'Impératif français Jean-Paul Perreault.
On se rappellera que les résultats de cette « étude », qui n'en est pas une, ont été rendus publics, le 30 janvier 2007, à quelques semaines du déclenchement des élections québécoises.
« Le déclin du français à Montréal et le non-respect des droits linguistiques fondamentaux sont des enjeux trop importants pour les laisser dans les mains de manipulateurs », d'ajouter M. Perreault, avant de conclure : « Impératif français demande la démission de la ministre Christine St-Pierre et des excuses publiques du gouvernement ainsi que de l'OQLF pour l'usage intellectuellement frauduleux qu'ils font d'une simple campagne promotionnelle auprès des commerçants du centre-ville de Montréal ».