Les banques alimentaires crient famine. Les guignolées se succèdent pour combler les déficits. L’assemblée municipale de Montréal se déchire sur l’octroi d’une somme de 500 000 $ pour leur venir en aide.
Pendant ce temps, nous apprend Michel Girard de La Presse (16 décembre 2008), le grand patron des épiceries Metro passe à la caisse et ramasse 5,4 millions de dollars en vendant 450 000 actions de son entreprise.
Cette année, M. Pierre H. Lessard a été modeste. En décembre 2003, c’est la rondelette somme de 28.310.00 $ qu’il avait pigé dans la caisse pour déposer sous son arbre de Noël.
La beauté de l’affaire, c’est que ces gains en capitaux ne sont imposables qu’à 50% alors que le salaire du commun des mortels l’est à 100%.
Ces gains personnels, pigés à même les profits de 293 millions de la chaîne Métro, proviennent de la vente de ces aliments que les pauvres ne peuvent se payer. Est-ce de là que vient l’expression « enlever le pain de la bouche »?
Le Guignol et la Guinolée
2008/12/16 | par Pierre Dubuc
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