« Comme le Québec, avec son très faible coût de production d’aluminium, est son meilleur centre mondial de profit, Rio Tinto Alcan a tout en main pour maintenir son niveau d’activité actuel au Québec, comme vient d’ailleurs de le faire Alcoa. Avec tous les avantages dont bénéficie Rio Tinto Alcan au Québec, il est inacceptable d’envisager des fermetures d’usines au Québec », a déclaré aujourd’hui M. Jean-Pierre Fortin, directeur québécois des Travailleurs Canadiens de l’Automobile (TCA) et M. Alain Gagnon, président du Syndicat National des Employés de l’Aluminium d’Arvida (TCA-SNEAA).
Le Québec le mieux placé pour Rio Tinto Alcan : un résultat collectif
Les installations de Rio Tinto Alcan au Québec opèrent actuellement à profit et à des coûts de 15 % inférieurs à sa moyenne mondiale. De plus, le projet AP-50 de Jonquière sera en 2015, de l’avis même de Rio Tinto Alcan, la 5e aluminerie la moins coûteuse au monde.
« De pareils résultats pour Rio Tinto Alcan au Québec ne tiennent pas au hasard, les travailleurs de Rio Tinto Alcan en acceptant en 2006 le nouveau modèle d’affaires de la compagnie, lui ont permis de réduire, sur une base permanente, ses coûts de main-d'œuvre de 30 %. De plus, pour réaliser son projet AP-50 à Jonquière, Rio Tinto Alcan s’est vue consentir des aides financières dont le coût global pour le gouvernement du Québec se monte à 476 millions de dollars.
Rio Tinto Alcan produit elle-même 2 100 MW d’électricité au Québec à un coût quatre fois inférieur au tarif industriel régulier du Québec en 2008 », ont rappelé les leaders TCA.
« Avec des avantages beaucoup moins généreux que ceux dont Rio Tinto Alcan bénéficie au Québec, Alcoa vient de décider de ne pas diminuer sa production au Québec (même si elle opère des installations vieillies à Baie-Comeau) et même d’accélérer son programme d’investissements au Québec.
Après tout ce que le Québec a fait pour Rio Tinto Alcan, c’est la moindre des choses que le Québec soit protégé des impacts de la crise. On s’est donné une assurance, c’est le temps de la faire fonctionner », ont rappelé Messieurs Fortin et Gagnon.
Fermer une partie de Vaudreuil, c’est inacceptable
« Diminuer de 25% la production d’alumine à Vaudreuil, qui est destinée aux usines du Saguenay-Lac-Saint-Jean, pour plutôt s’approvisionner à l’extérieur, c’est incroyable, quant on sait que juste pour l’énergie, Rio Tinto Alcan épargne plus de 500 millions de dollars par année au Québec », a souligné M. Gagnon, qui a rappelé que d’autres façons de faire pouvaient être mises en œuvre pour affronter la crise actuelle.
Répartir le choc sur toutes les épaules, comme lors de la crise du métal russe
Comme Rio Tinto Alcan opère ses installations québécoises à profit, les TCA dénoncent la fermeture de l’usine Beauharnois et proposent une autre avenue : « Le Québec tout entier a permis à Rio Tinto Alcan de faire de ses installations québécoises ses joyaux, et bien s’il doit y avoir des mesures de prises, qu’on les répartissent entre toutes les installations de la compagnie, incluant le siège social, sans oublier les actionnaires qui se doivent de faire leurs efforts. En 1992, lors de la crise mondiale du métal Russe, la compagnie a retenu cette façon de faire, pourquoi pas aujourd’hui? », ont conclu Messieurs Fortin et Gagnon.
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