Mes amis, le PQ, le PLQ et l’ADQ, c’est pas mal du pareil au même. Trois partis logés à l’enseigne de la grosse droite. Je sais, je sais, certains vont tiquer en me disant béatement que le PQ est social-démocrate. Que je hais ce terme «social-démocrate» fait sur mesure pour les hypocrites de droite qui veulent faussement se présenter au monde comme des gens de gauche. Qu’on se le dise; le PQ est aussi à droite, sinon plus dans certains domaines, que le PLQ et l’ADQ. Disons que les trois partis sont, sans exception, pour la privatisation et la tarification de services publics comme la santé, les autoroutes, l’éolien, les barrages hydro-électriques et l’éducation, toutes des «vaches sacrées» qui donnent «l’illusion de la gratuité» qu’a seriné François Legault, ex-ténor du PQ. Et les trois partis sont pour les baisses d’impôts aux compagnies et aux nantis, et en chœur, font l’éloge de la richesse des riches. Contrairement à l’Ontario et les States qui ne versent rien aux écoles privées, les trois partis sont favorables aux très généreuses subventions publiques de 400 millions$ par année accordées par le gouvernement du Québec aux écoles privées, en plus des millions distribués «généreusement» par Hydro-Québec, Loto-Québec, SAQ et d’autres sociétés d’État aux institutions d’enseignement privées fréquentées par les rejetons du gratin économique et politique. Même que l’ADQ était, au nom de la «liberté individuelle» de choisir, pour les bons d’éducation qui avaient été rejetés aux États-Unis par le très à droite George W. Bush qui les jugeait trop à droite. Ça veut tout dire de la véritable essence de l’Action démocratique du Québec. Le PQ, entre autres, Bernard Landry et Jacques Parizeau, tout comme l’ADQ, sont ouvertement favorables à la privatisation d’Hydro-Québec à des opportunistes et inévitablement à des transnationales américaines ou européennes. Même que le PQ voulait à tout prix privatiser la SAQ ce que le PLQ s’est toujours refusé. Bernard Landry était aussi favorable à une monnaie commune du Québec avec les États-Unis, soit l’utilisation du dollar américain et Lucien «Lulu» Bouchard voulait «adapter» le modèle québécois au merveilleux modèle social américain. Et, «Bouchard conseille Dumont» que titrait le Journal de Montréal du 23 août 2002 tandis que l’ancien ministre péquiste et membre fondateur du Parti Jean Garon apportait son appui à l’ADQ lors du conseil général de ce parti politique que rapportait La Presse du 30 septembre 2007. Quoi d’autre? Le PQ a initié et applaudi la vente, à des intérêts étrangers, de joyaux collectifs québécois comme Provigo, Biochem Pharma, Domtar, Cambior, etc. et a été partie prenante du démantèlement de sociétés d’État comme Soquip, Soquem, Soquia et Dofor, des instruments stratégiques nécessaires et primordiaux pour l’émancipation et la souveraineté économique du Québec. Ils ont approuvé la vente de la Bourse de Montréal à la Bourse de Toronto. Même que le suave Jacques Parizeau avait dit que la vente de Provigo à Loblaws, y’a absolument rien là. Les investisseurs québécois n’auront à l’avenir qu’à acheter des actions de Loblaws et de sa compagnie-mère George Weston qu’il avait dit. Brillante analyse économique venant d’un pseudo-nationaliste invétéré et supposé grand économiste devant l’éternel. Tant qu’a y être, pour Alcan, y’a vraiment pas de problème. Vous n’avez qu’à vous procurer des actions de Rio Tinto de Londres, la nouvelle compagnie-mère d’Alcan, transaction que le PQ a entériné. Vous n’aurez qu’à faire de même pour Hydro-Québec privatisée en acquérant des actions de la transnationale américaine ou française. Au cours des dernières années, le PQ a eu comme conseiller économique deux anciens de l’Institut économique de Montréal, un organisme d’extrême droite, soit Daniel Audet, maintenant vice-président au Conseil du patronat et le seul et unique Maxime Bernier, du parti conservateur. Un peu plus et il retenait les services de Julie Couillard, l’ex de Maxime. Puis, avec le PLQ, ils ont tout fait pour attirer, comme candidate, l’économiste Dominique Vachon, ex vice-présidente à la Banque Nationale et maintenant à l’Institut économique de Montréal, «promotion» rapportée dans le Journal de Montréal du 18 juin 2008. Il y a aussi Jean-François Lizée, conseiller de toujours au PQ qui se prétend de la «gauche efficace» avec ses idées résolument à droite. Y’a ben juste lui qui se voit à gauche. Avec des gauchistes comme ça, tout le monde est à gauche au pays, même les conservateurs. Vraiment, vous croyez le PQ à gauche avec des gens comme Lucien Bouchard, Jacques Brassard, Guy Chevrette, Joseph Facal, Bernard Landry, Jean Garon, André Boisclair, Michel Clair, Jacques Léonard, Pierre-Marc Johnson et la châtelaine Pauline Marois qui vient de mettre en vente sa chaumière pour la modique somme de 8 millions$. Croyez-moi, on l’a échappé belle. Avoir fait la souveraineté avec ces idéologues de droite, le Québec serait devenu une colonie américaine comme l’est Porto-Rico. Entre être rattaché aux States ou au Canada, je préfère le Canada, mais un Canada souverain, pas une filiale américaine comme il l’est actuellement et un Canada socialiste, certes pas dirigé par des ultra-conservateurs. Au mois d’octobre 2008, le Journal de Montréal titrait : «Le PQ veut recruter des députés de Mario Dumont» et La Presse : «Marois prête à accueillir des transfuges adéquistes». Compte tenu de la nature intrinsèque de l’ADQ, tout parti politique qui veut intégrer leurs députés, lui ressemble. Même que, durant la dernière campagne électorale au Québec de 2008, le Journal de Montréal du 4 décembre 2008 titrait : «Alliance entre le PQ et l’ADQ? Pauline Marois n’exclut pas l’idée advenant l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire». Et La Presse du 30 avril 2009 nous apprenait en exclusivité que : «L’ADQ a proposé une coalition au PQ en 2008». Franchement! C’est comme si au fédéral, le NPD s’alliait au parti conservateur. Le PLQ n’est définitivement pas mieux, comme le titrait le Journal de Montréal du 24 octobre 2008 : «Charest fier de son coup. Deux députés adéquistes abandonnent Dumont pour rallier l’équipe libérale». Dur coup pour les péquistes qui se sont fait couper l’herbe sous le pied par les libéraux. Meilleure chance la prochaine fois! Voyez-vous Québec Solidaire, la seule véritable alternative progressiste au Québec, lorgner des candidats élus ou défaits de l’ADQ? Moi, non… Et, d’autres p’tites vites juste pour vous… La Presse du 5 novembre 2002 titrait : «L’ex numéro deux de l’ADQ (Lysane O’Sullivan) sera candidate pour le PQ»; Le Devoir du 1er février 2007 titrait : «Un ancien candidat à la direction du PQ (l’ex député bloquiste de Chambly Ghislain Lebel) claque la porte» pour se joindre à… l’ADQ et l’article du Devoir du 27 février 2007 s’intitulait : «D’anciens péquistes et bloquistes (six exactement) candidats pour l’ADQ». Hum, hum! Ça sent drôle, vous ne trouvez pas? Et il y a l’ancien chef du PQ, Pierre-Marc Johnson, qui a appuyé ouvertement la candidature de son «ami personnel» Raymond Bachand comme candidat «libéral» dans Outremont que nous a appris le Journal de Montréal du 6 octobre 2006 dans un texte intitulé : «L’ex-PM défend sa fille» qui travaille maintenant au cabinet du ministre libéral Bachand. Ça reste entre amis. L’entraide et le partage sont des belles vertus. Enfin, Le Devoir du 20 juin 2009 nous informe que la minière Osisko, qui surfe sur des millions en fonds publics québécois et qui va exploiter un gisement d’or à Malartic en Abitibi, a recruté comme lobbyistes une péquiste (Isabelle Fontaine, la présidente des jeunes du Parti québécois) et un libéral et Le Devoir du 8 juillet 2009 titre : «Une fédéraliste notoire (la libérale Irène Marcheterre) dirigera la campagne électorale de Louise Harel» à la mairie de Montréal. Louise Harel qui représentait l’aile progressiste et le noyau «souverainiste pur et dur du Parti québécois». Très intéressant, n’est-ce pas? Tant qu’à y être, Le devoir du 19 août 2009 nous informe que la «camarade» Harel a confié la responsabilité du chantier de la gouvernance de Vision Montréal a nul autre que l’économiste très à droite et très beaucoup fédéraliste Marcel Côté qui est entre autres actionnaire de la clinique médicale privée Rockland MD. Oh, oh, attendez un peu, ce n’est pas fini. Que vois-je comme titre de cet article du Devoir du 28 mai 2001 : «Le PLQ glisse à gauche du PQ». Puis, le lendemain, très contrarié par cet article, le premier ministre du temps, l’ineffable Bernard Landry, réplique et Le Devoir du 29 mai 2001, titre alors ainsi sa réponse: «La gauche, c’est nous, plaide le premier ministre». Faut pas rire, c’est très sérieux. D’accord avec vous que ça commence à se compliquer. Puis, pour nous mêler encore plus, nous qui le sommes déjà, le Devoir du 16 juin 2003 titre : «L’ADQ à gauche du PLQ». C’est à y perdre son latin même si j’en ai jamais eu. Ces trois articles du très sérieux journal Le Devoir démontrent bien la justesse de mes affirmations : PQ, PLQ et ADQ c’est du pareil au même et tous les trois à gauche paraît-il, en tout cas c’est eux qui l’affirment. Si le PQ est à gauche, selon monsieur Landry, puis le PLQ à gauche du PQ et enfin l’ADQ à gauche du PLQ que nous dit Le Devoir, faut donc en conclure que l’ADQ est un parti d’extrême gauche. Le patronat et leurs franchisés ont bien raison de se plaindre qu’au Québec c’est la gauche qui mène partout, même dans nos quotidiens comme La Presse et le Journal de Montréal avec leurs journalistes et leurs chroniqueurs marxistes-léninistes qui ne font que parler en bien de ces partis de «gauche». La droite est vraiment absente au Québec, et même au Canada, n’ayant aucun parti politique pour faire valoir leurs revendications légitimes et leurs droits, car si l’ADQ c’est de la grosse gauche, le parti conservateur fédéral de Stephen Harper est alors vraiment communiste. J’arrête draitte là parce que ça devient trop compliqué, pour ne pas dire complexe. En fin de compte, si le PQ, le PLQ et l’ADQ sont supposément tous à gauche et que je me permets de les critiquer souvent et durement, ça veut donc dire que je suis un gars à droite! Vous me suivez toujours?
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