Sur 25 ans, Québec investira 8,45 G$ de plus dans le Plan Nord que ce qu’il en recevra en droits miniers, en impôts et en redevances. C’est ce que montre une note socio-économique dévoilée par l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), qui souligne également les conséquences néfastes du Plan Nord aux niveaux social et environnemental.
« Selon notre scénario le plus optimiste, le manque à gagner entre les revenus et les dépenses prévues par le gouvernement est de 2,3 G$ sur 25 ans. Cependant, nous démontrons aussi que le gouvernement sous-estime grandement certaines dépenses liées au Plan Nord. Par exemple, il ne s’attarde pas à l’effet de la croissance rapide de la population sur le coût des services sociaux dans ces régions éloignées ni aux coûts des crédits d’impôt remboursables pour l’exploration minière. Au final, le gouvernement devra payer 8,45 G$ de plus que ce qu’il recevra du Plan Nord » constate Bertrand Schepper auteur de la note.
Le Plan Nord ne permettra pas non plus une dynamisation des régions du Québec. La contraction du nombre d’emplois créés par le secteur minier due aux innovations technologiques et le caractère cyclique de ce secteur ne permettront pas la création d’emplois stables et structurants.
« Selon toute vraisemblance, les objectifs que se fixe le gouvernement en matière de protection environnementale ont de grandes chances de ne pas être atteints. Alors qu’il prétend atteindre le seuil d’aires protégées prévu à Nagoya (soit 17%), il ne protègera que 15,8% de son territoire en 2020. De la même manière, le gouvernement promet de protéger 50% du territoire du Nord du Québec d’ici 2036, mais quand ce 50% comprend des sites où de l’exploitation minière a déjà eu lieu ou des sites qui pourront être exploité selon le free mining on peut difficilement considérer ces aires comme protégées… » lance Bertrand Schepper, chercheur à l’IRIS.
La note socio-économique À qui profite le Plan Nord est disponible gratuitement sur le site web de l’IRIS : www.iris-recherche.qc.ca
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