« Trop chers, trop risqués, trop complexes et trop profitables aux intérêts privés », c’est la conclusion d’un rapport sur les Partenariats Publics-Privés (PPP) commandé par les ministres de l’Économie et du Budget du gouvernement de François Hollande, nous apprend Le Canard Enchaîné du 19 décembre 2012.
Le rapport a passé en revue la construction d’un hôpital, le transfert du ministère de la Défense, les lignes de TGV Tours-Bordeaux et Le Mans-Rennes, en passant par la construction de prisons et du nouveau Palais de Justice de Paris.
Comme partout ailleurs, les PPP avaient pour objectif de sortir des dépenses du périmètre fiscal du budget gouvernemental. Ce que le rapport résume ainsi : « Ces PPP ont incité l’État et les collectivités à investir au-delà de ce que leurs ressources leur permettaient d’envisager avec raison ».
Le Canard résume ainsi la manœuvre et ses conséquences : « Ministres et élus signent les bons de commande mais laissent la facture à leurs successeurs. Rien que pour l’État, la douloureuse s’élèvera à environ 1,2 milliard par an entre 2013 et 2025. »
« Les constructions réalisés en partenariat public-privé, écrit le Canard en citant le rapport, ont coûté 25% plus cher que les autres. Mais la facture réelle a été passée sous silence dans les bilans financiers des ministères et des établissements publics ».
Le rapport pointe également du doigt la Mission d’appui aux PPP chargé de conseiller les administrations – l’équivalent de notre Agence des PPP – en lui reprochant d’être carrément en situation de « conflit d’intérêt ».
Bien entendu, toute ressemblance éventuelle avec les PPP au Québec est à écarter d’emblée.
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