Le problème n’est pas tellement du trouver des sociétés ou des organisations parfaites. Ça n’existe tout simplement pas. C’est hors de notre champ de connaissance. La façon dont elles ont évolué, souvent dans la tourmente, demande des jugements nuancés. La vraie difficulté, c’est de trouver ces moyens qui nous permettrons de faire progresser ces institutions bien humaines.
La charge de Duhaime, qui veut nous libérer des syndicats, nous en apprend plus sur son ignorance de l’histoire du syndicalisme que sur sa volonté réelle d’en améliorer le fonctionnement.
Pour lui, ils devraient tout simplement disparaître ou être ramenés à des appareils au service de l’ordre établie. C’est bien sûr ne rien retenir de la contribution des syndicats à l’évolution du Québec et du monde. Et ne rien reconnaître à leur rôle actuel dans la défense des travailleurs.
C’est une forme de révisionnisme historique, si on peut dire, qui veut que les syndicats soient une nuisance, selon les principes des néolibéraux. « On connaît la chanson » pour leur éloge du régime de Pinochet ou de l’Irak actuelle à laquelle M. Duhaime recommandait l’abolition du droit de grève, par exemple.
Duhaime n’est pas le seul critique de ces institutions du mouvement ouvrier. L’aspect réactionnaire des syndicats est aussi fortement critiqué à gauche. La question reste celle-ci : au lieu de détruire ou de stigmatiser, pouvons-nous seulement rechercher un moyen de faire progresser ces associations dont la démocratie libérale a finalement reconnue les droits après quelques pendaisons de syndicalistes ?
Dans ses jugements, l’extrême-droite fait semblant d’ignorer les graves dérives que le XXième siècle a connues quand sa philosophie est devenue hégémonique en Europe : la barbarie nazie.
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