L’Occident tout entier est tombé dans le piège à bras raccourcis, comme aurait dit Jean Perron.
N’eût été la perspicacité d’un collaborateur de l’aut’journal qui, il faut l’avouer, a eu la chance de tomber sur un rapport ultrasecret d’Interpol réalisé à partir d’analyses du FBI, de la CIA, du MI5, du Deuxième bureau, du SCRS, du Mossad, du KGB et de toutes ces agences plus ou moins secrètes qui s’agitent en eaux troubles, le complot international dont on subit les explosions à répétition n’aurait pu être démasqué.
C’est qu’ils ne sont pas nés de la dernière pluie, ces terroristes qui sèment la peur et la terreur aux quatre coins de la planète.
Ce qui en effet est moins su et qui est explosif dans ce rapport de police, c’est que les responsables de ces actes insensés ne sont pas ceux que la colère mondiale a identifiés jusqu’ici, mais à tort : les islamistes dits radicaux, mais plutôt enragés.
Ce rapport aura des répercussions incroyables tant dans les chancelleries que dans les chaumières. Stupéfiant en effet d’apprendre que Ben Laden n’avait rien à voir dans l’attentat du 11 septembre, que les attaques au métro de Madrid en 2004, qui a fait 191 morts et celle du métro de Londres, en 2005, ont été injustement attribués à des islamistes dits radicaux. Que depuis 20 ans, au Pakistan, en France, aux États-Unis, en Italie, en Arabie Saoudite, au Yémen et dans des dizaines d’autres pays, on a pensé que ces cruautés étaient le fait de disciples du prophète.
On découvre avec stupéfaction que c’est ici, au Québec, que se trouvent les principales cellules dormantes du terrorisme international ! Les médias, avec la police, ont soutenu à tort que le forcené de St-Jean était un converti à l’Islam. C’était plutôt, nous apprend le rapport secret, une taupe qui avait été endoctrinée non pas dans une mosquée, mais dans la troupe des Petits chanteurs à la croix de bois. Et que l’auteur de l’attaque contre le parlement fédéral, loin d’être un récent converti aux vertus islamistes, était plutôt un membre du Tiers-ordre franciscain rendu aveugle par la déliquescence des mœurs.
Dans ce rapport gardé dans un coffre-fort fermé à triple tour, c’est donc le Vatican qui est identifié comme le foyer du terrorisme international. Le Vatican, donc, qui a réussi à mystifier jusqu’à tout récemment tous les gouvernements et toutes les polices du monde.
Et pourtant ! Si les observateurs avaient été un tant soit peu attentifs, ils se seraient souvenus qu’au nom de la religion, rien n’avait été négligé pour faire taire ceux qui dérogeaient de la pensée officielle et unique. L’histoire est pleine de ces attaques à la liberté de pensée. En 1600, le dominicain Giordano Bruno était brûlé vif place Campo dei Fiori, à Rome, au terme d’un procès mené par le cardinal Roberto Francesco Romolo Bellarmini, canonisé en 1930 sous le nom de Robert Bellarmin, celui-là même qui avait intimé à Galilée de se taire et de cesser de soutenir que la terre est ronde… Le grand inquisiteur Torquemada, cela ne vous rappelle rien ? Les Juifs en Espagne en 1492 ? La chasse aux Mahométans et les Croisades ? Les dragonnades contre les protestants sous Louis XIV ? Ceux qu’on appelait commodément les hérétiques au Moyen Âge, les Cathares entre autres, trucidés sans manière ?
Faut-il donc s’étonner qu’au Québec, où nous baignons littéralement dans une religion aux accents moyenâgeux, aient fleuri dans plusieurs organisations plus ou moins secrètes – ces Filles d’Isabelle, ces Dames de Ste-Anne, ces Ligueurs du Sacré-Cœur, ces multiples manécanteries où sont formés les terroristes de demain – les relents sectaires hérités d’un passé inavouable ?
J’en veux pour preuve ce cri rapporté par un témoin de l’attentat contre le journal Charlie-Hebdo : « Vous leur direz que c’est Al-Quaïda au Yémen… » Un passant a juré que le gars avait un accent…québécois !
Trêve de billevesées.
Je viens de relire les réactions de la classe politique française qui, encore une fois, se gargarise de mots : République, Liberté, Horreur, Solidarité, Barbarie, Consternation, Acte monstrueux, Lâcheté extrême, etc. On est dans le déni. Encore une fois, on se la joue en belles âmes et bien pensants. Des malades, disent-ils. Fort bien. Mais il y a une cause à toute maladie. On se refuse à regarder la réalité en face. Une réalité qui pourtant n’échappe pas à l’immense majorité. Et c’est bien là le drame, que ce soit la présidente du Front national d’extrême-droite, Marine Le Pen, qui ait dit ce qui est, tout simplement : « C’est un attentat terroriste commis par des islamistes fondamentalistes. »
Navrant. Le journaliste Jean-François Khan vient de publier, il y a quelques mois, un livre qui s’adresse à cette classe politique française, mais dont on retrouve aussi l’esprit ailleurs : Marine Le Pen vous dit merci ! »
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