Ils n’ont plu de mot pour s’émouvoir en cœur devant la noyade d’un enfant kurde. Mais ils ont vite oublié sur les ondes leurs appels à la sévérité armée contre les régimes qui résistaient aux empiètements de nos pays tout en manifestant une solidarité Sud-Sud à l’ONU contre la guerre.
Rien n’a été épargné pour diaboliser tour à tour l’Afghanistan, l’Irak, la Lybie ou la Syrie. Et maintenant que la catastrophe provoquée nous éclate au visage avec ses morbides conséquences pour les peuples et leurs civils, ils se présentent tous comme compatissant aux malheurs des enfants.
Oubliés les 500,000 bambins irakiens victimes de l’embargo contre leur pays avant l’attaque étasunienne rendue sympathique par les mensonges du général Powell au Conseil de sécurité autour des armes de destruction massives. Vous vous souvenez ?
Je me sens bien trop en colère pour trouver les mots justes au sujet de ces lâches planqués qui optent encore pour les punitions collectives militaires contre ceux qui sont devenus, à cause de la recherche de nouvelles zones d’influence, les victimes des armées occidentales.
Et si la conséquence logique de ces guerres de conquêtes camouflées amènent des millions de déplacés aux portes de l’Europe, ils trouvent déjà les coupables dans les passeurs tout en ignorant les liens entre ces agressions de nos armées et ces fuites par millions de ces pays ravagés.
Comme au Vietnam, ils ont contribué à faire durer des guerres ignobles jusqu’à ce que leurs horreurs leur soient montrées par des photos illustrant les terribles résultats des engagements armés encouragées sur les ondes ou dans leurs blogs.
Finalement, tous ces gestes de guerre contre-nature finissent par laisser des traces jusqu’à rendre malades jusqu’au suicide les combattants canadiens que l’on a envoyés au casse-pipe.
Qu’est-ce donc qui ramènera ce monde à la raison ? Sûrement pas ceux qui ont fait l’éloge de la guerre comme moyen de régler les turbulences du monde moderne où même les gestes élémentaires de solidarité sont passés sous silence. En Europe, on descend dans la rue pour accueillir les réfugiés de la même manière qu’on a combattu les interventions étrangères. Les Québécois n’ont pas été en reste pour protester massivement et dans la rue contre ces agressions qui se préparaient dans les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak.
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