Devant le jugement de la Cour d'appel fédérale, qui statue qu'une femme a le droit de porter le niqab dans une cérémonie de citoyenneté, deux candidates du Bloc Québécois, Catherine Fournier, dans Montarville, et Caroline Pageau, dans Louis-Hébert, interpellent les candidates et les candidats des autres partis politiques sur cette question.
« Une grande majorité de Québécoises voient dans le niqab un symbole de soumission de la femme, moi y compris. Aujourd'hui, je ressens un certain malaise devant le manque de leadership de Stephen Harper, de Thomas Mulcair et de Justin Trudeau. Comment peuvent-ils accepter que des femmes s'effacent ainsi de notre vie démocratique ? », s’est exclamée Catherine Fournier.
« Le serment de citoyenneté et le droit de vote sont deux moments forts de l'inclusion, mais aussi de l'adhésion aux principes fondamentaux d'une société d'accueil démocratique. Stephen Harper avait la chance de régler cette question en quelques minutes avec son conseil des ministres : il ne l'a pas fait. Encore aujourd’hui, il refuse d’aller jusqu’à exiger que le vote se fasse à visage découvert. Thomas Mulcair était contre le fait même d'aller en appel du jugement. Il aura donc abandonné avant Stephen Harper. Ce ne sont pas les juges qui écrivent les lois, mais les femmes et les hommes politiques. Même le Congrès musulman canadien est d'accord avec le vote à visage découvert. Un peu de courage, messieurs ! », a ajouté Caroline Pageau.
« Aujourd'hui, je demande aux candidates et aux candidats d'expliquer la position de leur parti. Le NPD est en faveur du vote à visage couvert. Thomas Mulcair l'a exprimé clairement. Le Parti libéral également. Il existe pourtant un large consensus au Québec autour de cette question fondamentale. Les Québécoises et les Québécois ont le droit de savoir à quelle enseigne logent celles et ceux qui aspirent à les représenter », a conclu Catherine Fournier.