Nous avons le devoir de nous insurger de l’incompétence de nos gouvernements, de leur bureaucratie démentielle. Ce qui importe maintenant, c’est de sauver de la maladie et de la mort des milliers d’enfants, de jeunes filles et de jeunes hommes qui sont devenus orphelins et qui n’auront pas d’avenir si on les laisse là où ils sont.
Nous avons le devoir d’accueillir le plus de Haïtiens possible, ne serait-ce que temporairement. Une simple question d’argent ? Nous étions treize enfants à la maison quand l’empire russe a envahi la Hongrie en 1956 et mes parents avaient accepté de prendre à leur charge deux réfugiés : « Quand il y en a pour treize, il y en a pour quinze », disaient-ils.
Voilà ce que nous devrions faire si, au lieu de nous gargariser avec cette fichue mais stérile compassion que nous avons tous à la bouche, nous faisions preuve de véritable solidarité.
Qu’attendons-nous, non seulement pour le faire savoir à nos gouvernements, mais pour les forcer à accueillir chez nous les citoyennes et citoyens d’un peuple dont nous partageons tant de choses, y compris le rêve d’une vie meilleure parce qu’axée sur le droit que chacun a au bonheur ? Un peu moins de gaspillage, qu’est-ce qu’une telle initiative demanderait d’autre ?
Ensemble avec Haïti
2015/09/23 | par Victor-Lévy Beaulieu
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