L’auteur a été député fédéral de Montmorency-Orléans (1974-1984 )
Le plus récent sondage de la firme CROP effectué du 14 au 18 janvier dernier vient carrément contredire tous ces commentateurs et chroniqueurs qui ne cessent de répéter que le gouvernement Couillard conserve la confiance de l’électorat québécois en dépit de sa politique d’austérité budgétaire et de décisions souvent controversées.
Selon ce sondage, ce gouvernement qui avait été élu avec 42% du vote populaire en avril 2014, ne récolte l’appui que de 35% des électeurs 21 mois plus tard. Et cet appui n’atteint même pas 25% chez les francophones.
Aussi, des commentateurs et chroniqueurs moins complaisants devraient faire état d’un gouvernement en sérieuse perte de vitesse, ayant été abandonné par au moins 15% de son électorat depuis son élection, plutôt que d’un gouvernement qui tient le coup malgré la tempête.
Bref, beaucoup plus de rigueur dans l’analyse des résultats des sondages d’opinion de la part de nos soi-disant experts de la politique québécoise s’impose de toute évidence.
Cela étant dit, il est très étonnant que, à l’exception de Québec Solidaire qui a doublé ses appuis depuis l’élection de 2014, les autres partis de l’opposition soient incapables de profiter de la chute du vote libéral pour faire des gains dans l’électorat.
Il faut bien constater, en effet, que le Parti Québécois fait du surplace, tandis que la Coalition Avenir Québec perd même du terrain. Il y a là, de toute évidence, matière à réflexion, en particulier pour le Parti Québécois qui ne parvient pas à faire le procès du fédéralisme canadien malgré l’indifférence avec laquelle sont traités dans la capitale canadiennes des dossiers vitaux ( transport du pétrole, Bombardier, déséquilibre fiscal, transferts fédéraux en santé-----etc ) pour le Québec.