La députée bloquiste de Repentigny, Monique Pauzé, célèbre une grande victoire pour les personnes âgées alors qu’à la suite d’une enquête qu’elle a commandée et rendue publique, le gouvernement fédéral a concédé l’inscription automatique des personnes de plus de 65 ans au Supplément de revenu garanti (SRG), comme le rapporte le TVA.
« C’est une grande victoire pour les aînés les moins nantis, pour les plus vulnérables parmi nous. Je suis fière d’avoir repris ce dossier, sur lequel le Bloc Québécois travaillait depuis plus de quinze ans, et d’avoir réussi à faire bouger le gouvernement », a déclaré Mme Pauzé.
Une enquête de Statistique Canada commandée par Mme Pauzé révélait que près de 450 000 aînés ne recevaient pas le SRG auquel ils ont droit, faute d’en avoir fait la demande. Le Bloc Québécois exige depuis 2001 l’inscription automatique des personnes au programme à partir de 65 ans, sur la base de leur déclaration de revenus. La formation politique avait alors fait inscrire 42 000 personnes au SRG à la suite d’une tournée du Québec entreprise par l’ex-député Marcel Gagnon. Plus tard, en 2007, c’est le regretté Raymond Gravel qui avait repris ce combat pour que les aînés les moins bien nantis puissent vivre dignement. Le travail de l’abbé Gravel avait mené au dépôt d’un projet de loi mort au feuilleton lorsque les conservateurs ont déclenché les élections de 2008. Christiane Gagnon a par la suite pris en charge le dossier. Le Bloc a depuis saisi la Chambre d’un projet de loi et d’une motion visant à rendre l’inscription au SRG automatique, mais le gouvernement a continué de faire la sourde oreille.
Mercredi dernier, Monique Pauzé amorçait une tournée médiatique pour relancer la campagne bloquiste visant à éliminer les obstacles entre les personnes âgées et l’aide à laquelle elles ont droit et dont elles ont besoin. Deux jours plus tard, le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos, faisait savoir que l’inscription au SRG à partir de 65 ans deviendrait automatique à partir de 2018.
« Déjà au comité de 2001, les fonctionnaires reconnaissaient être au courant du problème depuis l’arrivée au pouvoir des libéraux de Jean Chrétien, en 1993. Le fédéral aura donc eu besoin de 25 ans, 8 gouvernements, 3 projets de loi à la Chambre des communes et 2 motions unanimes de l’Assemblée nationale avant d’enfin agir. Il y a un quart de siècle d’attente quand on veut que le fédéral prenne ses responsabilités envers les personnes qui vivent dans la précarité. Ça démontre une réelle déconnexion entre le gouvernement canadien et les besoins des Québécoises et des Québécois. Nous n’avons pas à tolérer ce laxisme », a conclu Monique Pauzé.
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