Alors que le commissaire aux langues officielles rendait public un rapport spécial demandant au gouvernement fédéral d’agir pour contraindre Air Canada à améliorer ses services en français, le porte-parole du Bloc Québécois en langues officielles, Mario Beaulieu, s’est désolé de constater que l’irrespect du transporteur aérien envers les francophones perdure au fil des décennies.
« Le rapport spécial du commissaire confirme que depuis 45 ans, Air Canada trône au panthéon des institutions canadiennes méprisant les francophones », a fait valoir Mario Beaulieu. Le rapport montre qu’après des centaines d’enquêtes, de recommandations et de recours, Air Canada continue à bafouer son obligation légale d’offrir des services acceptables en français même dans des vols qui transitent par des régions francophones. »
Le Bloc Québécois estime souhaitable que le gouvernement fédéral applique la recommandation du commissaire, après 45 ans de recours infructueux et quatre projets de loi morts au feuilleton. « Mais en réalité, cela équivaudrait à mettre un diachylon sur une plaie béante. La politique de bilinguisme institutionnel fédérale est un échec flagrant. À l’extérieur du Québec, les services en français sont déficients. Malgré tous les efforts acharnés des communautés francophones et acadiennes, chaque nouveau recensement indique un taux d’assimilation sans cesse croissant vers l’anglais. Au Québec, la politique fédérale va à l’encontre de la Charte de la langue française qui vise à faire du français la langue publique commune afin d’inclure les nouveaux citoyens. Seule une réforme majeure de la politique linguistique fédérale pourrait favoriser un réel progrès, mais il n’y a aucune volonté politique en ce sens. L’indépendance du Québec est donc la seule voie d’avenir pour assurer la pérennité du français au Québec et au Canada » a conclu Mario Beaulieu, porte-parole du Bloc Québécois en matière de langues officielles.