Le Rassemblement pour la laïcité (RPL) dénonce l’attentat odieux perpétré le 29 janvier contre des citoyens musulmans du Centre culturel islamique de Québec. Nous condamnons cette infâme attaque antimusulmane et nos pensées accompagnent les familles et les proches des victimes.
En pareille situation, il ne peut pas y avoir deux poids deux mesures. Les violences haineuses à l’endroit des communautés musulmanes sont tout autant à réprouver que les attaques djihadistes déferlant à travers le monde. Aucune motivation politique ne peut octroyer une légitimité à ces agressions ni les disculper. La croyance religieuse est une liberté fondamentale. Les musulmans ont le droit de prier dans leurs mosquées, tout comme les juifs dans leurs synagogues ou les catholiques dans leurs églises. Nul ne peut porter atteinte à ce droit.
Pour garantir le respect de la liberté de conscience de tous les citoyens et citoyennes du Québec, croyants ou non-croyants, pour favoriser le « vivre ensemble » et l’intégration des nouveaux arrivants, le RPL croit fermement qu’il faut institutionnaliser la laïcité de l’État et des organismes publics.
Depuis des années, à Québec comme à Ottawa, les gouvernements baignent dans la complaisance envers les intégrismes religieux, alors que ceux-ci ne visent qu’à gruger morceau par morceau les bases démocratiques et laïques de la société, tout comme le principe d’égalité entre les hommes et les femmes.
On accuse également des pires anathèmes les partisans de la laïcité, majoritaires au Québec, de xénophobie, d’ethnocentrisme, d’islamophobie, de racisme systémique, de repli identitaire. À tort et de façon déplorable, tout est invoqué contre eux.
Malheureusement, en n’offrant pas d’issue en matière de laïcité, les pouvoirs politiques attisent certains individus ou mouvements d’extrême droite qui s'estiment ainsi dédouanés pour agir dans la conjoncture présente, notamment en considération de ce qui se passe aux États-Unis.
Le Rassemblement pour la laïcité regroupe des Québécois et Québécoises de toutes origines, y compris de culture musulmane. Il condamne l’usage de la violence pour la promotion de visées politiques, quels que soient les mouvements considérés. Nous considérons que le parachèvement du caractère laïque des institutions et des organismes demeure une exigence de premier plan pour la préservation de la démocratie, des libertés fondamentales et de la paix sociale.