« Depuis le début des pourparlers, le Bloc a choisi son camp, le camp des régions et des entreprises familiales de chez nous. On s’est engagés aux côtés de nos producteurs laitiers et fromagers, à chaque fois qu’on en a eu l’occasion, sans relâche et sans réserve », a déclaré le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Commerce international, Gabriel Ste-Marie, à la sortie du vote en troisième lecture du projet de loi de mise en œuvre de l’Accord économique et commercial global (AECG).
« L’Accord offrira de nouveaux débouchés pour nos producteurs et exportateurs québécois et on s’en réjouit. Nous avons l’occasion de former un pont entre l’Europe et l’Amérique, ce qui est le rôle naturel de notre nation, et c’est pourquoi mes collègues députés et moi-même avions appuyé le principe de cet accord.
« Mais on a aussi répété qu’il fallait que nos producteurs laitiers et fromagers soient compensés à la hauteur des pertes qu’ils encourront, et que notre appui au projet de loi était conditionnel à ce que l’aide réclamée soit au rendez-vous. Pour nous, c’est clair que cette entente commerciale ne devait pas se faire sur le dos de nos producteurs », a ajouté M. Ste-Marie.
L’accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne ouvre 7 % de nouvelles parts dans le marché sous gestion de l’offre du fromage. C’est donc dire que les producteurs fromagers canadiens devront rivaliser avec près de 18 000 tonnes supplémentaires de fromage européen subventionné. Or, la très vaste majorité des fromages fins sont produits au Québec.
Le gouvernement Trudeau a offert 250 M$ sur cinq ans pour les producteurs laitiers et 100 M$ sur quatre ans pour les fromagers, des sommes que les producteurs jugent nettement insuffisantes. En effet, l’offre libérale est bien en deçà des 2,4 G$ sur 15 ans que promettaient les conservateurs de Stephen Harper.
« Tout comme les producteurs laitiers et fromagers, on est bien déçus de l’offre du gouvernement fédéral, qui illustre une fois de plus une insensibilité obstinée face au Québec. On serait autrement mieux servis en signant nos propres accords commerciaux en étant un pays souverain », a conclu M. Ste-Marie.
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