La Chef du Bloc Québécois et députée de Vachon à l’Assemblée Nationale, Martine Ouellet, accompagnée par Xavier Barsalou-Duval, chef parlementaire du Bloc et député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, voit dans les révélations du rapport du vérificateur général Micheal Ferguson à propos de l’opacité et de l’irresponsabilité du gouvernement canadien dans le dossier des subventions aux industries pétrolières et gazières, une démonstration tangible que c’est seulement en devenant un pays que le Québec pourra développer comme il l’entend son économie verte, basée sur les énergies renouvelables et l’électrification des transports.
« Qu’on se le dise : les Québécois bénéficieraient de plusieurs avantages en choisissant l’indépendance du Québec plutôt que le Canada pétrolier. D’une part, les efforts investis au Québec pour un développement économique intelligent ne seraient plus paralysés par des intérêts économiques canadiens qui mettent tous leurs œufs dans le panier d’une industrie dépassée et d’un autre siècle, celle des énergies fossiles. D’autre part, le Québec pourrait bénéficier de tous les moyens pour appliquer son propre plan en matière de lutte aux changements climatiques, plutôt que celui du gouvernement Trudeau qui est pareil à celui du gouvernement Harper. Tous les deux ont gaspillé plus d’un milliard de fonds publics par année à la solde de l’industrie pétrolière canadienne », se désole Martine Ouellet.
Le rapport du vérificateur général déposé hier démontre clairement la contradiction et la déroute du gouvernement canadien en la matière : alors qu’en tant que membre du G20, « le Canada a officiellement reconnu que les subventions inefficaces aux combustibles fossiles nuisaient à la lutte contre les changements climatiques, favorisaient le gaspillage de la consommation d’énergie, réduisaient la sécurité énergétique et freinaient l’investissement dans les sources d’énergies propres », il n’a pas « procédé à une analyse approfondie de toutes les mesures fiscales destinées» à ce secteur et ne pourra pas conséquemment « fournir l’assurance que sa stratégie de mise en œuvre de l’engagement du G20 pris en 2009 par le Canada est rigoureuse ».
Cela démontre clairement que les intérêts économiques, politiques, sociaux et environnementaux du Québec passent après ceux du Canada, quel que soit le parti politique au pouvoir.
« L’inertie canadienne en matière de lutte aux changements climatiques est non seulement condamnable, mais également nuisible. En tant que pays, le Québec, en choisissant les énergies propres et renouvelables, pourrait être un leader sur la scène mondiale en matière de réduction des gaz à effet de serre. Alors qu’on veut se projeter dans l’avenir, c’est aberrant que l’on doive payer à même nos impôts des subventions pour le pétrole bitumineux. Rester au Canada, c’est niveler vers le bas ! » de s’exclamer Xavier Barsalou-Duval.
Le Bloc Québécois est au diapason de ce que désirent les Québécois : une économie intelligente et résolument moderne. Il est évident que cette vision ne pourra être mise de l’avant tant et aussi longtemps que le Québec sera une simple province.
« Pour réaliser le projet d’une réelle économie intelligente et moderne, il est urgent que le Québec devienne un pays et qu’il prenne le plein contrôle de son avenir économique, environnemental et politique. Ce n’est pas dans un pays pétrolier comme le Canada qu’il y parviendra », martèle en conclusion la Chef du Bloc Québécois.