La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, ainsi que la porte-parole du parti en matière de patrimoine, Monique Pauzé, dénoncent la décision du CRTC de ne plus obliger les chaînes de télévision spécialisées à investir dans la diffusion de contenu original en français. Elles voient dans cet événement une autre démonstration criante du fait qu’Ottawa est un obstacle au développement culturel québécois et que seule l’indépendance du Québec est une voie viable.
En effet, plutôt que de réglementer la diffusion en flux continu sur Internet, par exemple en obligeant ces nouveaux joueurs à investir dans du contenu original, en anglais et en français, le CRTC décide de déréglementer, ce qui provoquera assurément un déclin de l’offre, dont celle du Québec.
« Le Québec a une culture qui est immensément riche et appréciée mondialement. Malheureusement, au lieu d’augmenter les possibilités de sa diffusion et d’en faire la promotion, Ottawa ne fait que fermer davantage de portes. La culture est une de nos plus belles ressources et le Canada ne cesse de démontrer que la seule option possible pour que le Québec puisse la faire rayonner à son plein potentiel, c’est de devenir un pays », a affirmé Martine Ouellet.
« Il demeure que la seule solution envisageable pour la culture québécoise, c’est que soient rapatriés à Québec les pouvoirs en matière de radiodiffusion et de télécommunications. La quasi-totalité des gouvernements québécois successifs ont dénoncé le fait que le Québec n’ait pas le plein contrôle sur ses capacités de communication. Ce n’est pas normal qu’une nation comme la nôtre ne dispose pas de ce pouvoir et clairement, Ottawa ne fait pas son travail. Notre culture, c’est un pan de notre identité : on ne peut la confier à quelqu’un d’autre », a déclaré Monique Pauzé.
Les deux députées trouvent malgré tout navrant que, pour adapter la réglementation à l’offre toujours croissante de diffusion en flux continu sur Internet, le CRTC choisisse de niveler par le bas. « Le CRTC continue donc son travail de saccage de la réglementation, même si ça restreint l’accès à du contenu en français pour les Québécois, même si ça fait mal à la culture québécoise », s’est désolée Mme Pauzé.
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