La chef du Bloc Québécois et députée à l’Assemblée nationale, Martine Ouellet, et le député de La Pointe-de-l’Île, Mario Beaulieu, ont déposé aujourd’hui un avis de motion plaidant pour la reconnaissance de la Palestine en tant qu'État indépendant en présence de nombreux groupes de soutien à la cause palestinienne et du président de la commission de la citoyenneté du Bloc Québécois, Barek Kaddouri.
Territoire occupé depuis 1948 au lendemain de la création de l’État d’Israël, la Palestine souffre toujours d’une forme directe d’occupation en dépit des accords d’Oslo signés en 1993. L’implantation des colonies juives en Cisjordanie à un rythme accéléré contrevient aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies fondées sur « la solution à deux États » en fonction des frontières de 1967. La difficulté de circuler librement à l’intérieur de ce qui est reconnu officiellement comme « territoires palestiniens » et l’absence manifeste de souveraineté politique et économique de la part des Palestiniens constituent un obstacle majeur au processus de paix ainsi qu’une violation des aspirations légitimes du peuple palestinien.
« Afin d’assurer une coexistence pacifique entre Palestiniens et Israéliens, nous demandons au gouvernement de reconnaître officiellement la Palestine en tant qu’État indépendant, au nom du droit inaliénable à l’autodétermination des peuples », affirme Martine Ouellet.
La question reste plus que jamais à l’ordre du jour. Actuellement, 136 pays reconnaissent l’État de Palestine sur un total de 193 membres des Nations Unies. Plus récemment, des pays comme le Portugal, l’Islande et la Suède ont reconnu officiellement l’État palestinien. Qui plus est, la politique étrangère canadienne « reconnaît le droit des Palestiniens à s'autodéterminer et appuie la création d'un État palestinien souverain, indépendant, viable, démocratique et doté d'un territoire d'un seul tenant, dans le cadre d'un règlement de paix global, juste et durable ».
« Il faut être conséquent, cesser les discours creux et agir concrètement. Justin Trudeau perpétue intégralement la politique du gouvernement Harper sur la question palestinienne, malgré son discours d’ouverture. Un changement de cap doit être officialisé rapidement afin de favoriser la relance du processus de paix dans la région », conclut Mario Beaulieu.
Motion déposée par le député de la Pointe-de-l’Île le 29 mai 2017
- Considérant que la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens occupés depuis juin 1967 contrevient aux résolutions 242 (1967), 338 (1973) et 2334 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies et met en péril la viabilité de « la solution à deux États » fondée sur les frontières de 1967;
- Considérant que la création d’un État palestinien démocratique et cohabitant pacifiquement avec son voisin israélien devait découler des accords d’Oslo en 1993,et ce, au nom du droit inaliénable des peuples à disposer d’eux-mêmes;
- Considérant qu’actuellement, l'État palestinien est reconnu par 136 États (70,5 %) sur les 193 membres que compte l'Organisation des Nations Unies (ONU) à l’instar du Vatican, de l’Inde ou de la Suède;
- Considérant qu’en principe la politique étrangère canadienne « reconnait le droit des Palestiniens à s'autodéterminer et appuie la création d'un État palestinien souverain, indépendant, viable, démocratique et doté d'un territoire d'un seul tenant, dans le cadre d'un règlement de paix global, juste et durable »;
Il est proposé que, de l’avis de la Chambre, le gouvernement reconnaisse la Palestine comme un État indépendant.
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