Radio-Canada nous apprenait le 18 septembre dernier qu’en 2016, la moitié des futurs enseignants québécois avaient échoué le « test de certification en français écrit pour l’enseignement ».
Plusieurs chroniqueurs se sont ensuite fendus des chroniques de circonstances habituelles : l’un disant qu’il fallait augmenter les exigences sur la cote R des futurs enseignants et l’autre clamant que le problème était la faible valeur accordée à l’éducation au Québec. Ce qui n’est pas faux, mais c’est aussi totalement à côté de la plaque.
Personne, à part un prof nommé Sylvain Dancause dont le blog est relayé dans le Journal de Montréal, n’a osé mentionner « l’éléphant dans la pièce » (pour employer un calque de l’anglais!), soit la valorisation de plus en plus grande accordée à la maîtrise de la langue anglaise et son corollaire, la valorisation de moins en plus moins grande accordée à la maîtrise de la langue française dans le système d’éducation québécois.
M. Dancause affirme tout simplement que la dérive que l’on vit depuis quinze ans vers toujours-plus-d’anglais-au-primaire-et-au-secondaire envoie un message subliminal qui résonne fort chez les jeunes : « l’anglais c’est full important, le français ça ne l’est pas ». A noter que l’anglicisation en cours des cégeps va venir renforcer ce message davantage.
M. Dancause ne manque pas de noter que la Politique sur la réussite éducative, dévoilée par le Ministre Proulx en juin 2017, est muette comme une carpe concernant la maîtrise du français chez les élèves du secondaire. Cela est plus qu’un malheureux oubli. Comment s’étonner après cela du faible niveau de français des futurs enseignants?
Je ne peux trop recommander la lecture de son excellent texte.
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