L’auteur est président d’Impératif français
Vouloir par un « Plan d’action » retarder le recul du français, de la francophonie et de l’assimilation au Canada est une urgente nécessité qui vient confirmer l’échec de la Loi canadienne sur les langues officielles et nécessite l’appui de tous et de toutes. Les recensements fédéraux ne cessent de le confirmer. Le français recule « partout » au Canada.
Donc, si les 400 millions de dollars de nouveaux investissements dévoilés dans le Budget 2018 pour le prochain Plan d’action servent à promouvoir le français, la langue officielle minoritaire, et la culture d’expression française « partout au Canada », nous en sommes!
Mais le dévoilement du Budget 2018 nous confirme qu’il n’en sera pas ainsi. C’est tout le contraire et c’est la ministre Mélanie Joly, elle-même, qui le précise dans un communiqué émis le 27 février! L’extrait ci-dessous entre guillemets de ce communiqué le confirme. Le gouvernement canadien accordera des subventions importantes pour : (ce qui est entre parenthèses est de nous)
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« les organismes communautaires (anglophones) afin de veiller à ce qu’ils puissent continuer d’offrir des services importants aux personnes dans leurs communautés, d’accueillir les nouveaux arrivants et de favoriser le développement de la petite enfance; (le gouvernement fédéral confirme ici qu’il utilisera au Québec ses millions et ses ressources pour angliciser les nouveaux arrivants et angliciser les jeunes dès la « petite enfance »)
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les activités (de langue anglaise) culturelles, artistiques et patrimoniales, y compris le théâtre communautaire, les ateliers d’art et les activités qui mettent en évidence le patrimoine ou l’histoire locale;
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les stations de radio et les journaux dans les communautés de langue officielle en situation minoritaire; (ici, l’anglais au Québec)
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le développement d’une application interactive afin qu’il soit plus facile pour les Canadiens d’apprendre le français ou l’anglais comme langue seconde; (on sait qui s’anglicise par la promotion canadienne du bilinguisme individuelle!)
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l’amélioration de l’accès aux services par les communautés d’expression anglaise du Québec dans leur langue officielle; (ici, c’est un peu plus clair : « l’amélioration de l’accès aux services par les communautés d’expression anglaise »! On réclame ni plus ni moins la bilinguisation mur à mur du Québec)
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le recrutement et le maintien en poste d’enseignants qui enseignent le français et l’anglais comme langue seconde; (Au Québec, il faut bien préparer la clientèle scolaire francophone à s’inscrire dans les universités et cégeps anglophones)
- des écoles dans la langue officielle des minorités, un financement de 20 millions de dollars pour diverses initiatives d’apprentissage et de garde de jeunes enfants. » (plus facile d’assimiler et d’angliciser les enfants. Même stratégie que celle qui a été utilisée à l’endroit des autochtones!)
Il n’y a plus de doutes possibles sur les intentions gouvernementales fédérales!
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