Le pied à Papineau

2019/02/28 | Par Robin Philpot

Adam Thom était rédacteur en chef du Montreal Herald, porte-voix des Tories anglo-britanniques radicaux dans les années 1830 lors de la montée de Papineau et du Parti Patriote. Il a publié en forme de livre, en 1836, une série de lettres au gouverneur en chef des Canadas qui constituaient un appel aux armes. Pour la première fois, ce livre est maintenant disponible en français.

Dans sa mise en contexte, ses notes et annexes, l'historien François Deschamps montre comment ces lettres annoncent les rébellions de 1837-1838, le rapport Durham, dont Adam Thom était un rédacteur, et l'Acte d'Union de 1840 et comment elles pavent la voie à l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867.

Par sa lecture attentive des lettres, François Deschamps montre que Adam Thom et les Tories situaient Montréal, le Canada et les Canayens (appelés plus tard les Canadiens français) non pas seulement en Amérique du nord, mais aussi et peut-être surtout dans cet Empire britannique en pleine expansion sur tous les continents, Afrique, Asie.

Pour eux, cette population arriérée qui parlait le français était une épine dans le pied de l'empire qu'il fallait dominer par tous les moyens au nom de la « civilisation ».

Pour citer Adam Thom: « Prétendre qu'un Canadien français contribue autant qu'un anglais au trésor public, c'est confondre l'indolence et l'énergie, la barbarie et la civilisation, l'ignorance crasse et l'intelligence ambitieuse. » (P. 267.)

Le secret le mieux gardé: C'est par la violence que les institutions politiques canadiennes qui régissent notre vie politique ont été établies.

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Le pied à Papineau: Nicolás Maduro, un grand bolivarien à l'image de Chávez. Entrevue avec Oscar Fortin

Des gens qui disent, « J'étais Chavista, mais là je suis contre Maduro », se trompent royalement, selon Oscar Fortin, ancien diplomate québécois en Amérique latine. En traçant son parcours de chauffeur d'autobus et de syndicaliste devenu organisateur politique aux côtés d'Hugo Chávez, Oscar Fortin démontre que les tentatives d'éloigner l'actuel président vénézuélien des politiques et des aspirations du premier président bolivarien relèvent de la duperie et ne reflètent aucunement la réalité.

Il commente également l'isolement de Washington, suite à la décision de la « faction » de Lima de s'opposer à l'intervention militaire, mais surtout à la suite de la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

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