Après s'être montrée de plus en plus hostile durant des années, Glencore impose un lock-out à ses employés afin de porter atteinte à la santé et sécurité au travail ainsi qu'à la représentation syndicale.
Après que les dirigeants de la multinationale Glencore eurent manifesté leur hostilité à l'endroit des travailleurs durant des années, ceux-ci ont finalement mis les employés de la fonderie Brunswick en lock-out tôt ce matin, aux dires du Syndicat des Métallos.
« Les gens ont dû endurer la culture hostile que nourrissent les dirigeants de la fonderie depuis des années. Ils en ont assez de subir du harcèlement et de l'intimidation. Ils en ont ras le bol que Glencore formule sans cesse des demandes de concessions », a déclaré Bart Dempsey, président de la section locale 7085 des Métallos, qui représente les 280 employés de la fonderie Brunswick qui ont été mis en lock-out ce matin.
« Les travailleurs sont en colère, mais ils ne sont pas surpris que Glencore porte maintenant atteinte à leur santé, à leur sécurité, à leur représentation syndicale, à leurs régimes de retraite ainsi qu'à leurs avantages sociaux, a renchéri M. Dempsey. Nos membres sont irrités, mais ils ne sont pas surpris que Glencore préfère mettre ses employés en lock-out plutôt que de négocier une convention équitable. »
Outre ses demandes de concessions en ce qui a trait aux régimes de retraite et aux avantages sociaux, Glencore veut éliminer deux postes à temps plein rémunérés que fournit la représentation syndicale aux employés de la fonderie pour répondre à des enjeux cruciaux, dont la santé et la sécurité au travail.
« De nos jours, il est inconcevable qu'une société tente de réduire la représentation liée à la santé et à la sécurité au travail pour ses employés. Les sociétés devraient s'engager à renforcer la protection de la santé et de la sécurité au travail », a souligné Marty Warren, directeur du Syndicat des Métallos pour les provinces atlantiques et l'Ontario.
« La fonderie Brunswick est un milieu de travail difficile et dangereux où les risques pour la santé et la sécurité des employés sont omniprésents. Il est tout à fait inacceptable que Glencore tente de diminuer la représentation liée à la santé et à la sécurité dont les employés ont absolument besoin », a ajouté M. Warren.
Le syndicat affirme avoir demandé à de nombreuses reprises que des inspecteurs en santé et sécurité du gouvernement provincial visitent la fonderie dans les dernières années, si bien que la société a reçu de nombreuses ordonnances l'enjoignant à régler des problèmes liés à la sécurité.
La culture d'hostilité qui prédomine à l'endroit du syndicat l'a également incité à formuler une plainte officielle. Cette dernière a mené à la tenue d'une enquête indépendante, laquelle a confirmé les inquiétudes du syndicat.
Le Syndicat des Métallos se dit préoccupé au sujet de rumeurs voulant que Glencore tentera de faire fonctionner la fonderie durant le lock-out par les dirigeants et le personnel de surveillance.
« Nous serions grandement inquiets de la sécurité des surveillants de la société s'ils tentaient de poursuivre les activités de l'usine de cette manière, a signalé M. Dempsey. Les risques auxquels ils s'exposeraient seraient énormes. »
Le Syndicat des Métallos a indiqué être prêt à reprendre les négociations à tout moment afin d'obtenir un règlement équitable dont tireront parti les travailleurs et la société.
SOURCE Syndicat des Métallos
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