15 février 1839, un devoir de mémoire

2021/02/15 | Par SSJB-Montréal

Montréal, 15 février 2021 – Il y a 182 ans aujourd’hui même devant la prison du Pied-du-Courant à Montréal, la Couronne britannique a exécuté par pendaison cinq de nos compatriotes qui s’étaient portés à la défense de nos droits et libertés. À ce jour, cela demeure l’un des plus importants traumatismes ayant été vécus au Québec.

Exécutés, emprisonnés ou exilés, les patriotes ont vu leurs propriétés détruites « et leurs familles abandonnées — sans ressources — à la rigueur des froids d’un hiver canadien », écrivait François-Marie-Thomas Chevalier de Lorimier avant de passer à l’échafaud, le 15 février 1839.

« Pauvres orphelins [...], pauvres enfants, vous n’aurez plus qu’une mère désolée, tendre et affectionnée pour appui, et si ma mort et mes sacrifices vous réduisent à l’indigence, demandez quelquefois en mon nom le pain de la vie », a-t-il ajouté avant de mourir.

En ce 15 février, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal souhaite rendre hommage à Henriette Cadieux, femme de Chevalier de Lorimier, héros national, et à travers elle, à toutes les femmes qui ont soutenu notre lutte nationale pour l’indépendance, la république et la démocratie.

Henriette Cadieux a remué ciel et terre pour sauver la vie de son mari. Devenue veuve, elle a vécu avec ses filles dans la misère et la pauvreté. Plus de 40 ans plus tard, en 1883, sa situation est alors portée à la connaissance du public et une campagne de financement de grande envergure est organisée pour réparer cette injustice, comme on peut l’apprendre dans cette vidéo hommage à Henriette Cadieux :

https://www.facebook.com/watch/?v=860268164823143

« Tous les 15 février, nous avons un devoir de mémoire », conclut la présidente générale de la SSJB de Montréal,  Marie-Anne Alepin. « Des gens ont sacrifié leur vie pour notre démocratie et leur combat est à la source même de notre lutte pour l’autodétermination. Par cet hommage vidéo, la SSJB de Montréal tient à souligner l’importance des femmes dans notre lutte nationale ainsi que celle de la solidarité humaine ».