Être payées au féminin, c’est terminé!

2021/05/28 | Par APTS-FIQ

Les membres de l’alliance APTS-FIQ manifestent dans les rues de Montréal aujourd’hui pour dénoncer l’intransigeance du gouvernement, qui refuse de bonifier les offres salariales qu’il s’entête à maintenir à 5 % sur trois ans. Il écarte encore toute proposition de payer les femmes du réseau de la santé et des services sociaux (RSSS) pour leur expertise et exclut d’effectuer le rattrapage nécessaire pour combler l’écart salarial que subissent les professionnelles en soins et le personnel professionnel et technique du RSSS. Ce manque flagrant de reconnaissance ne passe pas auprès de celles et ceux qui ont permis à toute la société de continuer de fonctionner pendant la pandémie. Les 131 000 membres de l’Alliance lancent un ultimatum au gouvernement : il ne pourra y avoir d’entente sans une nouvelle offre qui corrigera les années de discrimination subies par les femmes et les hommes du RSSS.

« Qu’est-ce que le premier ministre François Legault n’a pas compris? Être payées au féminin, c’est terminé! Corriger une iniquité historique sur les salaires des femmes qui donnent les soins et services essentiels à la population et qui ont permis à l’économie de rouler malgré une pandémie n’est pas un choix politique, c’est une obligation. Nos membres sont ici pour exprimer leur ras-le-bol d’être obligé·e·s de se battre encore et de descendre dans la rue pour être payé·e·s à leur juste valeur alors que c’est déjà le cas dans d’autres secteurs d’activités – plus traditionnellement masculins », ont lancé les porte-parole de l’Alliance, Nancy Bédard, présidente de la FIQ, et Benoit Audet, vice-président de l’APTS.

« Le gouvernement de la CAQ refuse de voir le problème. La pénurie de professionnelles en soins et du personnel professionnel et technique qui sévit dans l’ensemble du RSSS est sans précédent et le premier ministre Legault ne donne aucun signe qu’il prend au sérieux la gravité de la situation. Au contraire, il maintient la dévalorisation de l’expertise de nos membres en brandissant l’état des finances publiques. Pourtant, le gouvernement montre qu’il est toujours prêt à allonger les millions de dollars pour attirer les meilleurs talents dans les hautes sphères de l’économie ou bien pour lancer des projets d’infrastructure pharaoniques. Mais quand il s’agit de mettre en place les leviers pour attirer les jeunes, retenir les plus expérimenté·e·s et mieux payer les femmes du RSSS, l’argent disparaît. C’est irresponsable de la part du premier ministre Legault de toujours privilégier les secteurs à prédominance masculine lorsqu’il faut relancer l’économie, au détriment des secteurs féminins. Il contribue ainsi à normaliser les inégalités entre les femmes et les hommes. Il y a des limites à tenir un double discours », ont poursuivi les porte-parole.

 

Il est impératif d’intensifier les négociations pour en arriver à une entente

Le temps presse pour réparer le RSSS et combler les besoins en main-d’œuvre. Les porte-parole lancent un appel au gouvernement d’intensifier les négociations et exigent qu’il démontre une réelle ouverture pour en arriver à une entente. Elle et il déplorent que l’exercice de relations publiques du premier ministre et de la présidente du Conseil du trésor n’ait pas trouvé écho à la table.

« Ce n’est pas en achetant de la publicité avec l’argent des contribuables que le gouvernement va parvenir à s’entendre avec nous. C’est en présentant des offres qui comprennent des mesures de rattrapage salarial », ont conclu Nancy Bédard et Benoit Audet.

 

Édition numérique de l'aut'journal  https://campaigns.milibris.com/campaign/608ad26fa81b6a5a00b6d9fb/