Le porte-parole du Bloc Québécois aux Affaires étrangères, Stéphane Bergeron, ainsi que le porte-parole du Bloc Québécois à la Coopération internationale, Alexis Brunelle-Duceppe, ont exprimé leur solidarité envers le peuple tigréen, victime depuis plusieurs mois de persécutions en Éthiopie. En effet, le Bloc Québécois est troublé par les informations émanant d’ONG selon lesquelles des exécutions, des violences sexuelles et des emprisonnements arbitraires aient toujours lieu à l’encontre de civils, y compris des enfants, et ce, en toute impunité.
« Dans le Tigré, les preuves s’accumulent quant à la perpétration de meurtres massifs et autres violences par des forces militaires progouvernementales. Les rapports faisant état de nettoyage ethnique glacent le sang et l’inaction internationale rappelle tristement le contexte qui a mené au génocide rwandais, dans les années 90. Le gouvernement canadien doit absolument agir auprès de l’Éthiopie pour éviter que des milliers de personnes subissent un sort semblable parce que l’Occident ferme les yeux », a déclaré Alexis Brunelle-Duceppe.
« Le Canada, qui se présente comme un grand défenseur des droits de la personne sur la scène internationale, semble bien peu loquace par rapport aux violences et à la crise humanitaire qui ont présentement cours dans la région du Tigré. Les organisations non gouvernementales, qui fournissent de l’assistance humanitaire sur le terrain, font face à de nombreuses entraves, voyant leurs capacités à venir en aide aux civils largement hypothéquées. À la lumière de ces constats et considérant les rumeurs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité possiblement commis dans cette région, quand le Canada sera-t-il à la hauteur de ses prétentions et agira-t-il concrètement afin que cessent ces atrocités? », a renchéri Stéphane Bergeron.
Le ministre canadien des Affaires étrangères s’était déclaré « extrêmement préoccupé par la faim » et trouvait « essentiel qu’une enquête indépendante, transparente et impartiale soit menée sur les crimes signalés ». Or, depuis, la situation ne s’est pas améliorée.
Le Bloc Québécois exige, par conséquent, que le gouvernement fédéral:
- Demande le déploiement d’une force d’interposition sous l’égide de l’ONU ou de l’OUA;
- Exige la tenue d’une enquête internationale sur les circonstances entourant ce conflit et les possibles violations de droits humains;
- Contribue à l’acheminement rapide de l’aide humanitaire aux populations affectées.
Les experts internationaux évaluent à plus d’un million de personnes le nombre de déplacés provenant du Tigré, ce qui crée une crise humanitaire pour l’Éthiopie et les pays adjacents. « Le Bloc continuera pour sa part de talonner les libéraux pour qu’ils agissent à la hauteur des attentes de la population envers le gouvernement canadien, traditionnellement reconnu au Canada comme défenseur du droit international et des droits de la personne », ont conclu MM. Bergeron et Brunelle‑Duceppe.
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