WE Charity : Les libéraux sont à blâmer

2021/06/11 | Par Bloc Québécois

Au dépôt d’un rapport critiquant les libéraux sur les conflits d’intérêts et le lobbying entourant les dépenses liées à la pandémie, Rhéal Fortin, porte-parole du Bloc Québécois en matière de Justice, conclut que les libéraux demeurent entièrement à blâmer, notamment pour le scandale WE Charity. 

« Au début de la pandémie, le Bloc Québécois et les partis d’opposition ont consenti au gouvernement la capacité d’agir rapidement dans le cadre de mesures d’urgence. Les libéraux en ont profité pour contourner les règles en favorisant des proches du parti. Ils ont ensuite tout mis en œuvre pour empêcher l’opposition de faire la lumière sur ce scandale, notamment en remerciant l’ex-ministre des Finances, Bill Morneau, en prorogeant le Parlement et en obstruant le bon travail des comités. Et pourtant, le comité a réussi à cerner de nombreuses irrégularités de la part des libéraux. Ce bilan démontre sans l’ombre d’un doute que les libéraux méritent d’être blâmés pour leurs nombreux accrocs à l’éthique, en commençant par WE Charity », a déploré M. Fortin.

Le Comité permanent de l’éthique se penchait sur les dépenses fédérales durant la pandémie, plus précisément l’octroi sans appel d’offres d’un programme de bourses étudiantes à l’organisme WE Charity pouvant atteindre 910 M$, l’achat de ventilateurs médicaux, toujours sans appel d’offres, à l’entreprise de l’ex-député libéral, Frank Baylis, du montant de 237 M$, et le lobbyisme d’un ancien ambassadeur auprès du gouvernement canadien en faveur de l’entreprise Palantir.

Le comité propose ainsi 23 recommandations afin d’éviter que des dépenses, notamment faites dans le cadre de mesures d’urgence, puissent à l’avenir permettre des situations irrégulières à l'image de l'affaire WE Charity. Le rapport recommande notamment d’établir un processus concurrentiel pour limiter les contrats de gré à gré soulevant des questions et de renforcer les pouvoirs punitifs du commissaire à l’éthique.

Marie-Hélène Gaudreau, porte-parole du Bloc Québécois en matière d’Éthique, estime que le comité fait le portrait d’un dérapage éthique majeur.

« Le rapport du comité, aujourd’hui, confirme ce que nous regrettons depuis l’été dernier : le gouvernement a profité des pleins pouvoirs que la Chambre lui avait donnés et s’en est servi pour diriger des fonds publics vers des proches du Parti libéral. Il a profité de l’état d’urgence pour contourner les règles d’éthique, de lobbyisme et d’octroi de contrats. En ce sens, nous souhaitons vivement une mise à jour des lois sur les conflits d’intérêts et sur le lobbyisme afin de mieux protéger l’argent des contribuables, peu importe le parti au gouvernement », a conclu Mme Gaudreau.

 

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