Pagaille climatique, campagne électorale et petite politique

2021/09/10 | Par André Bélisle

Il y a des moments dans la vie d'une société où il faut reconnaitre collectivement l'absurdité politique criante pour y remédier afin espérer progresser. La présente campagne électorale nous en offre l'occasion.

Après 30 ans de négationnisme avec les Conservateurs et 30 ans d’illusionnisme avec les Libéraux, tant au pouvoir que dans l’opposition, voilà qu’encore en 2021, en campagne électorale et en pleine crise climatique, les chefs de ces deux vieux partis ignorent volontairement les faits et les exigences de la science ainsi que celles des experts du climat, mais ils promettent encore de vouloir agir de façon responsable… un jour…

Soyons clairs, ces deux partis et leurs chefs, aux vieilles habitudes, nous font encore perdre beaucoup de temps précieux en verbiage, en nous proposant encore des plans d’action nettement insuffisants, pire anachroniques, et ce tout en s’enguirlandant durant leurs débats télévisés s’accusant mutuellement d’être le pire…

Petite politique tellement choquante, mais combien révélatrice de leur incapacité ou de leur refus d’agir ! La maison brûle, le Canada subit, comme jamais, des feux de forêt, des sécheresses et des canicules de la Colombie-Britannique jusqu’en Ontario, il n’y plus assez de neige en hiver pour regarnir les réserves d’eau dans les prairies et l’est du Canada est aux prises aussi avec une diminution de ses réserves d’eau, sans oublier les tempêtes de plus en plus dévastatrices chaque année… Il faut en finir avec l’immobilisme imposé par ces deux vieux partis…
 

L'absurde en écho

Choisir le moins pire des deux vieux partis politiques comme certains le proposent est une erreur fondamentale qui nous enferme dans un cercle vicieux soit, choisir entre les conservateurs NÉGATIONNISTES IRRÉCUPÉRABLES ou les libéraux ILLUSIONNISTES INVÉTÉRÉS eux qui ont rompu tous leurs engagements pour le climat depuis 30 ans.

On ne veut pas le moins pire des gouvernements; on veut le meilleur, il faut donc changer pour mieux…

Dans ce contexte, il est inquiétant voire inacceptable et on doit se poser de sérieuses questions quand, face à l'urgence de la CRISE CLIMATIQUE, des leaders environnementaux, de peur de voir LEUR PIRE être élu, nous invitent à voter pour LEUR MOINS PIRE… les deux vieux partis politiques canadiens ont fait du Canada d’aujourd’hui un CANCRE ET UN RENÉGAT CLIMATIQUE .

On doit aussi en tirer des conclusions cohérentes porteuses des changements nécessaires. En 2021, il n’y a pas de place pour la médiocrité ni la partisanerie dans la lutte déterminante qu'on doit mener contre les bouleversements climatiques.

Choisir le moins pire n'est certainement pas une façon efficace de faire face à la crise climatique qui, elle, se dégrade rapidement, ni de faire changer les choses pour le mieux, donc de progresser réellement.

On doit se demander face à cette capitulation stratégique, où donc est la vision du présent et du futur qui devrait nous guider ? Où donc est la détermination nécessaire chez ces écolos pour faire changer les choses ?

Choisir entre les Conservateurs négationnistes irrécupérables ou les Libéraux illusionnistes invétérés n'ayant jamais fait le travail en 30 ans est un débat faussé qui ne sert qu'aux pétrolières.
 

Agir résolument

Le temps presse plus que jamais. La CRISE CLIMATIQUE C’EST ICI ET MAINTENANT. L’espoir réside dans l’action, il faut avoir le courage de briser ce cercle vicieux, de casser ce moule, de sortir de la boîte, de penser autrement et d’agir résolument...

Le temps est venu pour un changement profond.
 

Vivement une alliance climatique

Dans le contexte de l’urgence de la crise climatique lorsqu’on écoute les propos et que l'on consulte les plans d’action des tiers partis, soit le Bloc Québécois, le Nouveau Parti Démocratique du Canada et le Parti Vert du Canada on doit reconnaitre que ces trois partis proposent des objectifs de réduction des émissions de GES cohérents avec les exigences de la science et des actions concrètes et réalistes.

Mettons les priorités à la bonne place. Il serait souhaitable que les électrices et électeurs optent pour un gouvernement minoritaire, qui soit établi sur la base d’une ALLIANCE CLIMATIQUE des TIERS PARTIS détenant la balance du pouvoir, les tiers partis seraient alors un levier intéressant qui pourrait être très efficace pour faire bouger le gouvernement à Ottawa. Les électrices et les électeurs peuvent et doivent faire la différence lors du prochain scrutin.

L’action prouve la pensée…
 

Édition numérique de l'aut'journal  https://campaigns.milibris.com/campaign/608ad26fa81b6a5a00b6d9fb/