Cher monsieur le président de la Société des Traversiers,
Nous vous écrivons pour nous plaindre de la qualité du service des traversiers entre Québec et Lévis. En effet depuis quelques semaines, il n’y a plus qu’un seul traversier qui fait la navette entre les deux rives. Nous nous interrogeons au cas il y aurait un bris du navire. Le service serait interrompu si jamais le bateau devait être immobilisé. Comment à ce moment-là le justifier comme lien entre Québec et Lévis essentiel à la circulation routière pour des centaines de travailleurs par jour ?
De plus, nous constatons un arrêt du service pour trois jours à cause d’une grève entre le 3 et le 5 novembre. Comme salariés à la retraite et solidaires, nous ne pouvons reprocher aux travailleurs de ce service de vouloir améliorer leurs conditions. Ils nous disent ne gagner que 20.00 $ de l’heure. Ce qui ne constitue pas à nos yeux un salaire exorbitant. Ils méritent sûrement mieux.
À notre avis, ce n’est pas une gestion responsable que de laisser ainsi pourrir une situation de la sorte. Nous vous prions de faire savoir au gouvernement de la CAQ et aux responsables politiques notre mécontentement. Comme gestionnaire vous avez notre appui pour obtenir les fonds nécessaires à la bonne administration de la Société des Traversiers.
Faites également savoir aux politiques au gouvernement national qu’il est douteux, dans le contexte du projet questionnable d’un troisième lien, de laisser ainsi les traversiers à l’abandon alors qu’ils pourraient s’agir d’une solution de rechange à ce malheureux troisième lien si les services en étaient améliorés, modernisés et augmentés.
Comme usagers et contribuables, nous apprécions beaucoup nos services publics et entendons protester chaque fois qu’ils sont menacés par des limitations dans leur financement ou par l’insatisfaction des salariés qui les prodiguent au point où ils font appel à la grève. À chaque élection, on entend des prétendants au pouvoir s’engager à voir au bon fonctionnement de l’État.
Nous surveillons avec attention chacun des gestes des politiques qui ne vont pas dans ce sens. Pour l’instant, la Société des Traversiers manque de ressources pour construire des bateaux alors que les ouvriers des Chantiers Davie voient le fédéral leur nier les contrats qu’ils attendent pour faire vivre leur famille.
Ce n’est pas ce qu’on appelle une administration publique saine et conforme aux promesses entendues et au service du bien commun. Nous nous attendons à ce que vous remédiiez à la situation avec la collaboration de vos supérieurs à la tête de l’État québécois.
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