Dans un article publié dans L’aut'journal le 1er décembre, le Mouvement Québec Français (MQF) concluait que de faire cadeau de l'ancien hôpital Royal Victoria à l'université Mc Gill, comme s'apprête à le faire le gouvernement Legault avec le Projet de loi d’intérêt privé no 219, aura comme résultat de créer une véritable cité-État « anglicisante » dans la métropole québécoise, au détriment des institutions de langue française.
Or, au-delà de cette question cruciale de la vitalité de la langue française à Montréal, la propension de Mc Gill à respecter son environnement ne semble pas avoir été questionnée par le gouvernement qui lui fait ce cadeau. Pourtant, il n'est qu'à regarder les bâtiments du Royal Victoria dans leur environnement actuel, comme sur notre photo prise cet automne au coin des rues Parc et des Pins, pour voir comment certains bâtiments de Mc Gill défigurent déjà totalement une partie des bâtiments du Royal Victoria ainsi qu'une partie du mont Royal !
J'ai saisi l'Office de consultation publique de Montréal (OPCM) de ma préoccupation en octobre dernier lors de ses audiences sur l'ancien hôpital Royal Victoria, audiences qui se terminaient le 4 novembre. Je soulignais qu'à chaque fois que je passais au coin des rues Parc et des Pins, j'étais atterrée de voir comment le stade de l'université Mc Gill obstruait la vue sur la montagne et le Royal Victoria. Ma photographie représente en fait ce que la majorité des Montréalais et Montréalaises ainsi que les touristes peuvent voir de l'ancien hôpital Royal Victoria quand ils se promènent à pied ou en voiture dans cet espace.
Pourtant, ce n'est pas cette perspective que montrent généralement les articles de journaux sur le Royal Victoria, ni non plus le site de la consultation de l'OCPM. Les photos d'accompagnement montrent en général les seuls bâtiments du Royal Victoria comme s'ils existaient en dehors de leur environnement !
Or, avec ma photographie qui place le Royal Vic dans son environnement réel, derrière le stade de Mc Gill qui défigure cette partie du territoire montréalais, on est en droit de se demander comment le gouvernement peut faire confiance à l'université Mc Gill dans l'aménagement du futur site du Royal Victoria? Est-il trop tard pour se poser une telle question?