Le pied à Papineau

2022/01/14 | Par Robin Philpot

Quelle est l'importance de la visite des français Alexis de Toqueville et de Gustave de Beaumont au Bas-Canada en 1831? Ont-ils rencontré le leader patriote Louis-Joseph Papineau? Le cas échéant, l'histoire se serait-elle déroulée autrement? Voici le point de départ et le fil conducteur de l'excellent roman historique de Mathieu Thomas intitulé Ceux dont on ne redoute rien, publié chez Québec-Amérique.

Ce roman historique présente en parallèle deux enquêtes passionnantes sur ce même sujet, l'une qui se déroule dans les années 1860 peu avant la « Confédération », l'autre en 2012, pendant la grève étudiante.

Par le truchement de ces deux enquêtes, l'auteur rappelle avec brio des jalons très importants de l'histoire du Québec trop souvent passés sous silence.

Dans cette entrevue, Mathieu Thomas répond à ces questions et à beaucoup d'autres.

Pour écouter l’entrevue, cliquez ici.

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Rwanda : Présomption de culpabilité: le TPIR/ONU versus acquittés et libérés : édito

L'ONU, le Conseil de sécurité, le Tribunal pénal international pour le Rwanda et les pays qui ont soutenu sa création violent le principe de « présomption d’innocence », préférant celui de « présomption de culpabilité. »

C'est la seule conclusion qu'on peut tirer du comportement de ces entités et pays, dont le Canada, dans le cas des 9 personnes acquittés par le TPIR ou libérées après avoir purgé de courtes peines.

Dans cet éditorial, Robin Philpot passe en revue le cas particulier de l'acquitté Jérôme Bicamumpaka à qui le Canada refuse la permission de rejoindre sa famille à Montréal.

Il traite aussi de l'horrible situation des 8 personnes qui ont accepté d'être transférées au Niger avec des promesses de papiers d'identité, d'argent pour subvenir à leurs besoins et d'une garantie qu'elles ne seraient pas extradées vers le Rwanda. Deux semaines après leur arrivée au Niger, ce pays les a expulsées sans explication. Leur crainte: qu’elles soient extradées vers le Rwanda qui veut les inculper de nouveau.

L'animateur observe toutefois que ce résultat injuste n'est pas surprenant, qu'il découle de la conception même du tribunal qui n'est rien de moins que la justice des vainqueurs, laquelle n'a rien à voir avec la Justice.

Bref, c'est la guerre par d'autres moyens et c'est très cruel. Le juge Laïty Kama avait dit en point de presse, on a arrêté des « gros poissons » et que le TPIR n'allait pas poursuivre des dirigeants du FPR, car il avait besoin de la coopération du Rwanda. Donc, c'est le Rwanda qui contrôlait l'agenda du Tribunal.

Un tribunal de vainqueurs ne prévoit pas qu'il y aura des acquittés. Or, il y a eu plusieurs acquittés, des personnes inculpées à tort. Et plusieurs de ce gens, en plus d’avoir perdu de 10 à 15 ans de leur vie en détention provisoire, se trouvent encore en résidence surveillée, sans liberté pour rejoindre leur famille.

Même Nuremberg dont les concepteurs du Tribunal pénal international prétendaient s'inspirer a acquitté des accusés, les libérant par la suite. Et les pays fondateurs du Tribunal de Nuremberg ont reconnu ces décisions.

Mais pas pour l'Afrique.

L'ONU doit reprendre les 9 personnes concernées, leur fournir tout ce dont elles ont besoin et utiliser sa force morale pour amener le Canada, la Belgique, la France et d'autres pays à les accueillir.

Pour écouter le commentaire, cliquez ici.

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