Prix de la paix des peuples » décerné au Contingent international Henry Reeve

2022/01/28 | Par Solidarité Québec-Cuba

Le Contingent international de médecins cubains spécialisés dans les catastrophes et les épidémies graves Henry Reeve a reçu le Prix de la paix des peuples, décerné par 100 organisations et plus de 40 000 personnes ayant participé aux États-Unis à la campagne pour le prix Nobel de la paix pour les médecins cubains.

La Table de concertation de solidarité Québec-Cuba et son comité québécois pour le prix Nobel de la paix applaudissent cette décision. La Table et son comité sont fiers du travail accompli, au Québec et dans le monde, qui a permis de mettre à l’avant-scène, sur la place publique, l’existence, le travail indélébile et l’œuvre internationaliste des brigades cubaines dans le monde.

Depuis le lancement de la campagne pour que le contingent international Henry Reeve obtienne le prix Nobel de la paix, des centaines de personnes au Québec et des milliers de personnes à travers le monde ont pu apprendre du travail du contingent international Henry Reeve et de sa contribution inestimable pour assister les peuples qui affrontent les situations d’urgence, dont celle de la pandémie de COVID-19. Des comités ont été formés à travers le monde pour la promouvoir. Plusieurs ont fait connaître sur Internet à la fois le nom des parrains ainsi que leur plaidoyer. Le parrainage a été sans aucun doute le plus international. Ainsi, plus de 200 mises en nomination, provenant de personnalités accréditées, de membres de gouvernements, de parlementaires et de lauréats de prix Nobel, de plus de 35 pays sur les cinq continents, ont contribué à faire connaître les brigades.

Ici au Québec, c’est monsieur Gilles Bibeau qui a été le parrain pour le comité et qui a soumis la candidature des brigades Henry Reeve au comité norvégien du Prix Nobel de la paix. Professeur émérite de l’Université de Montréal, Gilles Bibeau est une sommité en anthropologie médicale. Homme de terrain, ses travaux sur les déterminants sociaux de la santé en Afrique, en Amérique latine et en Asie le mettaient à même d’apprécier l'exceptionnelle contribution humanitaire des brigades cubaines Henry Reeve.

La lettre ci-après rédigée par le professeur Bibeau justifie on ne peut mieux la candidature des Brigades médicales cubaines. L'argumentation appuyée sur des statistiques décrit avec force la qualité des interventions et ce qui en fait la spécificité. Elle arrime bien les contributions des brigades à la promotion de la justice sociale qui est le fondement de la paix à l'intérieur des nations et entre les nations. Les Brigades jettent des ponts entre les peuples et les nations par-delà les systèmes, les idéologies et les tensions géopolitiques.

Les Brigades Henry Reeve ont répondu, depuis leur création en 2005, aux demandes de différents gouvernements auprès de Cuba pour assister leurs populations lors d’urgences sanitaires résultant de catastrophes naturelles ou d’épidémies. En 15 ans, plus de 9 000 professionnels de la santé qui ont œuvré au sein des Brigades Henry Reeve ont réalisé une soixantaine de missions sur quatre continents. On estime qu'ils ont dispensé des soins à plus de quatre millions de personnes et sauvé près de 100 000 vies.

La pandémie de COVID-19 a placé Cuba à l’avant-scène dans la lutte contre ce virus dans les pays qui sollicitèrent son aide. Entre mars et novembre 2020, près de 4000 professionnels cubains ont apporté leur dévouement exemplaire et leur compétence dans une quarantaine de pays et territoires sur quatre continents. Comme dans leurs interventions antérieures, les brigades ont mis en pratique une vision intrinsèquement humaniste de la médecine qui est conforme à la formation reçue et appliquée à Cuba.

À nouveau, la Table et son comité québécois saluent chaleureusement la décision de leur remettre le Prix de la paix des peuples. Le travail accompli au cours de la dernière année ne peut être sous-estimé. Au contraire, les brigades ont gagné le cœur des peuples qui les ont accueillies ainsi que le nôtre avec toute notre reconnaissance.
 

Lettre du professeur Gilles Bibeau

Montréal, le 15 novembre 2020
Objet : Soumission de la candidature de la Brigade médicale Henry Reeve pour le Prix Nobel de la paix 2021
À l’adresse des membres du Comité du Prix Nobel de la Paix

Mesdames & Messieurs,

En parrainant la présente candidature de la Brigade médicale Henry Reeve pour le Prix Nobel de la paix 2021, j’agis en tant que représentant de la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba, un organisme fondé en 2002 qui regroupe des comités locaux à travers le Québec en plus d’assurer une liaison avec des associations apparentées au Canada, aux États-Unis et en France. J’ai moi-même été mis en contact, à travers mes interventions et mes recherches dans les domaines de l’anthropologie médicale et de la santé publique, avec quelques-unes des interventions d’urgence menées par la Brigade médicale Henry Reeve. Mes séjours en Amérique latine (Brésil, Pérou, Équateur, Colombie, Nicaragua, Costa Rica), en Afrique centrale et occidentale (République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mali), au Maghreb (Tunisie, Maroc) et en Asie du Sud-Est, notamment en Inde, m’ont fait prendre conscience de la fragilité des services publics de santé dans de nombreux pays, surtout lorsque ceux-ci font face à des séismes et des épidémies de grande envergure.

J’ai été le témoin de la première épidémie d’Ébola (1976) au Zaïre et des débuts du VIH-Sida dans le Kinshasa des débuts de 1980. Dès mes premières rencontres avec ces épidémies, j’ai réalisé qu’on ne pouvait intervenir efficacement face aux situations extrêmes de détresse vécues par les populations qu’en développant une approche inspirée par la justice sociale, ancrée dans la prise en compte des inégalités en santé et attentive à la dégradation des conditions quotidiennes de vie, qu’elles soient provoquées par le système économique des pays ou par des crises écologiques.

En tant qu’anthropologue de la santé, l’approche mise de l’avant par la Brigade Henry Reeve dans ses interventions humanitaires d’urgence m’est d’emblée apparue respectueuse de la diversité des univers sociaux, culturels et idéologiques dans lesquels cette Brigade était appelée à intervenir.

Je tiens à dire un mot au sujet des circonstances très particulières qui ont conduit à la création de la Brigade médicale Henry Reeve. Lors des terribles ravages que l’ouragan Katrina a provoqués à la fin du mois d’août 2005 en Louisiane et dans des États voisins, Cuba a spontanément offert d’envoyer sur place une brigade médicale comptant 1 200 médecins et des équipements pour plus d’un million de dollars. Cuba fut alors le premier pays à offrir une assistance humanitaire à la population d’un pays qui avait pourtant accumulé contre lui, depuis plus d’un demi-siècle, des actes d’agression ; de plus, les États-Unis n’entretenaient aucune relation officielle directe avec La Havane. Le président G.W. Bush refusa l’offre d’aide qui lui était faite par le gouvernement cubain du président Fidel Castro. Dès le 19 septembre 2005, Cuba annonça la création du « Contingent international de médecins spécialisés en situations de désastres et d’épidémies graves Henry Reeve ».

Le choix de ce nom revêtait une portée d’autant plus symbolique que le nom d’Henry Reeve (1850-1876) était celui d’un jeune soldat de nationalité américaine qui s’était rendu à Cuba pour se joindre à l’Armée de libération des patriotes cubains contre le colonialisme espagnol ; Reeve mourut au combat à l’âge de 26 ans.

En décidant de donner le nom de Henry Reeve à la Brigade médicale créée en 2005, Cuba rendait un hommage à la solidarité internationale d’où qu’elle vienne. Jusqu’à ce jour, un des traits qui distinguent les déploiements des Brigades cubaines à travers le monde concerne précisément le fait que les interventions se font sans aucun égard à la nature des relations que Cuba entretient ou n’entretient pas avec les pays récepteurs de son aide.

De plus, les déploiements de la Brigade se font sans jamais prendre en compte les différences d’idéologie ou les conflits géopolitiques qui divisent les pays entre eux. L’idée que l’humanité est une sert en quelque sorte de fondation sur laquelle repose l’internationalisme médical cubain. Fidèle à ce principe, la Brigade est intervenue au fil des années sur quatre continents en mettant en œuvre, en toute circonstance, un authentique universalisme humanitaire qui a contribué à créer des liens et à travailler pour la paix grâce à une coopération fondée sur le respect de tous les peuples et de chacun des pays.

Une autre force des Brigades Henry Reeve se trouve dans le fait qu’elles peuvent recruter des professionnels dans l’ensemble des domaines professionnels et qu’elles arrivent à se déployer très rapidement tout en tenant compte des particularités du sinistre. La rapidité des interventions et la compétence interdisciplinaire des équipes spécialisées ont permis de sauver de nombreuses vies lors de leurs déploiements. Dès octobre 2005, une brigade de 668 professionnels est intervenue au Guatemala pour aider une population affectée par des inondations. Durant le même mois d’octobre 2005, plus de 2000 professionnels intervinrent au Pakistan touché par un tremblement de terre en soignant, pendant près de 8 mois, plus d’un million de personnes. En 15 ans d’existence, vingt brigades ont ainsi répondu présentes pour combattre sur toute la planète des cataclysmes naturels : 8 pour des inondations, 7 pour des séismes et 5 pour des ouragans.

Dans leurs interventions, les Brigades Henry Reeve mettent en pratique une vision intrinsèquement humaniste de la médecine qui est en conformité avec la formation reçue à Cuba par le personnel et appliquée au sein même du pays. À Cuba, l’accès à des soins dispensés avec dévouement et offerts gratuitement à la population est vu comme une exigence de la justice sociale et des droits de la personne ; dans les interventions à l’étranger, ces mêmes principes sont appliqués par devoir de solidarité. En 2014, Cuba a répondu avec empressement à la demande de l’OMS d’envoyer des médecins pour combattre l’épidémie d’Ébola en Afrique occidentale. Plus de 5 000 professionnels de la santé se sont alors portés volontaires pour cette mission – 256 ont été déployés dans trois pays où deux d’entre eux perdirent la vie. Il est reconnu que l’intervention cubaine contribua à contrôler l’épidémie. En 2010, les équipes cubaines qui ont combattu le choléra en Haïti ont contribué à sauver la vie de quelque 70 000 personnes. L’efficacité des interventions de la Brigade Henry Reeve s’explique, dans ce cas comme dans plusieurs autres, par une approche de santé publique et d’éducation sanitaire : la visite des communautés, l’éducation sanitaire et la distribution de pastilles de désinfection de l’eau. Grâce à leurs connaissances de la culture haïtienne acquises au cours de séjours antérieurs, les médecins cubains ont pu inscrire leur action à l’intérieur des structures locales de santé et collaborer avec les agents locaux et les autorités sanitaires.

Quelles que soient les circonstances dans lesquelles les Brigades Henry Reeve sont appelées à intervenir, elles témoignent d’une spécificité qu’on retrouve assez rarement dans les organisations s’engageant dans des interventions humanitaires d’urgence. En tout temps et quelles que soient la nature du désastre et les circonstances, les membres des Brigades essaient d’établir des rapports étroits de coopération avec les communautés locales en inscrivant du mieux qu’ils peuvent leur travail de terrain dans les structures publiques de soins de manière à renforcer celles-ci. Cette philosophie de l’intervention explique les succès rencontrés par les Brigades sur leurs différents sites d’intervention.

La manière respectueuse avec laquelle les Brigades interviennent ainsi que la générosité et la disponibilité de leurs équipes expliquent pourquoi de nombreux pays viennent, y compris cette fois en Europe, de faire appel à Cuba pour les aider à combattre la pandémie de la Covid-19. Entre mars et novembre 2020, plus de 50 brigades ont été déployées dans une quarantaine de nations et territoires où elles ont été appelées à séjourner durant plusieurs semaines, voire durant plusieurs mois – cinq mois au Mexique et en Haïti. Selon les chiffres du MINSAP, plus de 3 500 collaborateurs ont traité 615 000 patients et sauvé plus de 12 000 vies. Les brigades envoyées pour combattre la pandémie de la Covid-19 sont composées, il convient de le souligner, à 61 % de femmes. Ce pourcentage élevé de femmes constitue un reflet de l’intégration des femmes dans tous les domaines de la vie professionnelle à Cuba. La haute présence féminine dans les Brigades facilite l’interaction avec les femmes dans les sociétés d’accueil tant pour l’éducation à l’hygiène que pour l’administration des soins.

Lors d’une intervention en Lombardie, le personnel cubain a travaillé de concert avec leurs collègues italiens en appliquant leurs protocoles dans des hôpitaux de campagne. En Haïti, la ministre de la Santé a qualifié les coopérants cubains d« apôtres de la connaissance et de l’enseignement » qui ont dispensé des soins tout en assurant « le transfert de leur expérience et de leur savoir dans la gestion des urgences de ce type à leurs homologues haïtiens ». Que ce soit dans le cas de la Covid-19 ou dans les autres interventions, les Bridages cubaines ont démontré une extraordinaire capacité à établir de solides coopérations avec les structures existantes de soins et avec le personnel local de santé. Cette approche explique pourquoi les pays ayant fait appel à Cuba pour les aider dans leur lutte contre la Covid-19 font confiance au personnel de santé cubain.

Il est reconnu que Cuba affiche, en date du 15 novembre 2020, la meilleure performance dans les Amériques – du moins pour ces territoires comptant plus d’un million d’habitants – dans la réponse gouvernementale apportée à la pandémie de COVID-19. Cuba n’enregistre en effet que 675 cas positifs et 12 décès par million d’habitants, un tel succès s’expliquant par une approche préventive et un solide réseau de soins de santé primaire. Il faut signaler en outre que Cuba n’a rapporté aucun décès parmi son personnel soignant. La thérapie n’est pas en reste : beaucoup de vies ont été sauvées par l’emploi d’un cocktail de médicaments administrés en fonction de la gravité de la maladie, dont l’Interféron Alpha 2b produit à Cuba depuis 2003 ; de plus, deux vaccins cubains (Soberana 1 et Soberana 2) sont à l’étape des essais cliniques. Ce succès a été rendu possible grâce à la mise sur pied par Cuba, il y a 40 ans, d’une plateforme très impressionnante pour un pays de sa taille qui a permis de favoriser le développement des biotechnologies.

La capacité de Cuba de se porter au secours d’autres pays victimes de cataclysmes ou d’épidémies découle du fait que ce pays affiche le plus fort ratio de médecins – neuf – par millier d’habitants. Depuis trois décennies, Cuba qui forme plus de médecins que ne le requiert sa population est en mesure de les mettre à la disposition d’autres pays. Dans les faits, l’internationalisme médical se manifeste depuis près de 60 ans à Cuba, remontant même jusqu’à la révolution cubaine. L’ouverture aux autres pays débuta en 1963 quand des médecins furent d’abord envoyés en Algérie, puis ailleurs en Afrique, notamment en Angola et au Congo-Kinshasa.

Au total, ce sont plus de 400 000 travailleurs de la santé qui ont œuvré au fil des décennies dans 160 pays à travers le monde, la collaboration médicale n’ayant jamais cessé de se renforcer avec le passage du temps. Cuba a même commencé, au tournant des années 2000, à former des médecins étrangers à son École latino-américaine de médecine – ELAM – qui a diplômé à ce jour plus de 30 000 médecins venant de 115 pays. Ces diplômés formés gratuitement à Cuba étaient des candidats choisis par leur pays d’origine dans lequel ils s’engageaient à retourner pour y œuvrer auprès des populations défavorisées en appliquant dans leur pratique les préceptes éthiques enseignés à Cuba. En 2014, la Dre Margaret Chan, alors Directeur général de l’OMS (2007-2017), a livré un vibrant témoignage à cet effet : « La capacité de Cuba à former des médecins et des infirmiers exceptionnels et sa générosité pour aider les pays sur la voie du progrès sont reconnues dans le monde entier ».

Aucun autre pays n’a consacré – tout en étant soumis à un embargo qui dure depuis près de 60 ans – autant de ressources que Cuba à l’assistance médicale internationale, laquelle s’exprime par le détachement et le transfert de personnel, les dons de médicaments et d’équipements, et des déplacements internationaux. Tout cela s’est accompli en dépit de l’embargo imposé à Cuba et assimilé par les Cubains à un blocus qui visait à restreindre la capacité du pays à obtenir des devises et à entraver son développement. Sous l’administration Trump, une centaine de mesures unilatérales sont venues encore durcir cet embargo mais malgré tout ce contexte hautement défavorable, Cuba continue à déployer un nombre toujours plus grand de coopérants médicaux là où des désastres se produisent et ce indépendamment des systèmes politiques et économiques des pays. Les interventions humanitaires d’urgence sont à la charge du gouvernement de Cuba : à la différence des services médicaux convenus par contrat entre Cuba et les États bénéficiaires qui peuvent comporter des paiements ou un partage des coûts, les Brigades Henry Reeve sont en effet déployées gratuitement – les pays qui le peuvent assument tout au plus les frais de transport, d’hébergement et de subsistance du personnel déployé dont les salaires sont pleinement à la charge de l’État cubain comme le sont d’autres frais pour les pays pauvres.

Si l’assistance internationale a été décriée lorsqu’elle venait de grandes puissances comme la Russie et la Chine et qu’on a parlé à son sujet de la « diplomatie médicale », on ne saurait en faire le procès dans le cas de Cuba tant il est évident que ce pays pratique une solidarité désintéressée. En quinze ans, ce sont plus de 9 000 professionnels de la santé qui ont participé à une soixantaine de missions effectuées par les Brigades Henry Reeve dans 46 États et 5 territoires. On estime que ces professionnels de la santé ont dispensé des soins à plus de quatre millions de personnes et sauvé près de 100 000 vies. Ce bilan tant qualitatif que quantitatif aurait dû mériter, en temps normal, aux Brigades médicales cubaines Henry Reeve une reconnaissance internationale qui n’est pas encore venue.

En cette année 2020 où la planète entière affronte une redoutable pandémie dont les effets se prolongeront malheureusement en 2021 et sans doute au-delà, il nous semble que les Brigades Henry Reeve représentent l’organisation qui témoigne, par excellence, d’un extraordinaire engagement de solidarité internationale à travers des interventions humanitaires qui se font au nom de la promotion de la paix entre les nations, dans le respect des différences idéologiques, dans un souci de coexistence des peuples et dans une prise en charge directe des personnes victimes des séismes, qu’ils soient naturels ou fabriqués par l’homme.

En décernant en 2021 le Prix Nobel de la Paix aux Brigades Henry Reeve, le Comité des Prix Nobel apporterait son appui à un organisme qui a déployé, d’une manière exemplaire et sans discontinuer, auprès d’une cinquantaine de pays et territoires, un universalisme humanitaire depuis près de deux décennies. Cette lettre a voulu fournir les raisons qui militent en faveur de l’octroi du prix Nobel de la Paix 2021 aux Brigades médicales Henry Reeve.

Sincèrement et avec l’assurance de notre collaboration.

Gilles Bibeau, PhD, MSRC
Professeur émérite
Département d’anthropologie
Université de Montréal

 

Personnalités en appui à la démarche du professeur Gilles Bibeau

1. Daniel Côté, commerçant Ameublement Elvis
2. Marie-Célie Agnant, écrivaine
3. Sean O’Donoghue, secrétaire Table de concertation de solidarité Québec-Cuba, secrétaire-trésorier Caravane d’amitié Québec-Cuba
4. Santiago Bertolino, cinéaste
5. Guy Roumer, ex-rédacteur en chef de Haïti Progrès et de Haïti Liberté
6. John Philpot, avocat en droit international, membre du Conseil consultatif de l'Association américaine de
juristes, membre du African Bar Association
7. Bruce Katz, coprésident, Palestiniens et juifs unis
8. Robert Ismaël, animateur de radio
9. Ana Torres, infirmière
10. Lorraine Guay, infirmière retraitée, impliquée dans la Coalition solidarité santé pour le maintien du système public
11. Saïdeh Khadir, médecin de famille, première présidente et cofondatrice de Médecins québécois pour le régime public
12. Dominique Daigneault, Présidente, Conseil central du Montréal métropolitain – CSN
13. William Sloan, porte-parole du Mouvement québécois pour la paix, juriste retraité
14. Clotilde Bertrand, coordonnatrice du CISO pendant ses 20 premières années
15. Richard Nadeau, ancien député du Bloc québécois dans Gatineau de 2006 à 2011, enseignant au secondaire retraité
16. Madeleine Lécuyer, cofondatrice de la Caravane d’amitié Québec-Cuba
17. Francesco Di Feo, président Caravane d’amitié Québec-Cuba
18. Jooneed Khan, journaliste, écrivain, militant de droits humains
19. Louise Harel, députée, ministre, présidente de l’Assemblée nationale du Québec, 1981-2008
20. Livio Di Celmo, travailleur aidant auprès des aînés, retraité
21. Marie-Luce Ambroise, infirmière, retraitée
22. Dre Sonia Font del Pino, anesthésiologiste, Hôpital du Haut-Richelieu
23. Dre Annie-Claude, chirurgienne, Hôpital du Haut-Richelieu
24. Diane Méthé, infirmière, Hôpital du Haut-Richelieu
25. Chantale Leduc, infirmière, Hôpital du Haut-Richelieu
26. Marie Tremblay, infirmière, Hôpital du Haut-Richelieu
27. Annie Garipeau, infirmière, Hôpital du Haut-Richelieu
28. Nancy Boulais, inhalothérapeute, Hôpital du Haut-Richelieu
29. Mairim Pascual Blanco, Hôpital du Haut-Richelieu
30. Marie Pierre Ouellette, Hôpital du Haut-Richelieu
31. Céline Gérard, Hôpital du Haut-Richelieu
32. Pascale Demers, Hôpital du Haut-Richelieu
33. Line Gagnon, Hôpital du Haut-Richelieu
34. Julie Leclerc, Hôpital du Haut-Richelieu
35. Pierre-Luc Lapostale, Hôpital du Haut-Richelieu
36. Viviane Lévesque, Hôpital du Haut-Richelieu
37. Véronique Désilets, Hôpital du Haut-Richelieu
38. Mélanie Aubertin, Hôpital du Haut-Richelieu
39. Christian Laurien, Hôpital du Haut-Richelieu
40. Pierre Luc Martial, Hôpital du Haut-Richelieu
41. Sarah Ringuette, Hôpital du Haut-Richelieu
42. José Del Pozo, professeur associé d'histoire, UQÀM
43. Osvaldo Núñez, ex-député fédéral du Canada
44. Yakov M. Rabkin, professeur émérite, Département d'histoire, Université de Montréal
45. Jacques Lanctôt, ex-éditeur et chroniqueur politique et culturel
46. Pierre Jasmin, professeur retraité du département de musique de l'UQÀM, Artiste pour la Paix
47. Claude Morin, professeur (retraité) d'histoire de l'Amérique latine, Université de Montréal, et analyste
48. Denise Gagnon, présidente de la Fondation Salvador Allende de Montréal.
49. Donald Cuccioletta, PhD historien, professeur (retraité) UQÀM, chercheur à la Chaire Raoul-Dandurand
en études stratégique et diplomatique (UQÀM)50. Alain Deneault, Professeur de philosophie, écrivain, essayiste
51. Michelle Dallaire, MD médecine familiale, Université de Montréal
52. Jacques Alary, professeur retraité de l’Université de Montréal et de l’Université de Sherbrooke
53. Patrick Vinay, MD PhD professeur émérite de médecine, Université de Montréal
54. Dr Jacques Sylvestre, médecin retraité
55. Dr Gerardo Alvarez, professeur retraité, Littérature latino-américaine, Université Laval
56. Ovide Bastien, économiste, professeur retraité, Dawson College, Montréal
57. Dr Marino Tremblay, médecin omnipraticien (il a déjà travaillé en Afrique avec des médecins de la brigade)
58. Camille Pelletier-Antaya, comédienne, narratrice, Membre d’Artistes pour la paix
59. Dr Shaun Lovejoy, physicien, professeur, Université McGill
60. Gilles Charette, médecin omnipraticien
61. Bergman Fleury, Conseiller en éducation et relations interculturelles, membre du Collège des gouverneurs de Centraide du Grand-Montréal
62. Isabelle Jacob, maîtrise en science infirmière, Responsable du volet santé publique et santé infantile, Centre de Santé Wemotaci, communauté autochtone Atikamek
63. Pierre Maheu, professeur retraité, École de travail social, UQÀM
64. Dre Muriel Lafarge, médecin spécialiste en santé publique
65. Dr Yvette Bonny, médecin pédiatre-hématologue, professeur honoraire Université de Montréal, Chevalière de l’Ordre national du Québec (2007), Membre de l’Ordre du Canada (2008)
66. Dr Elisabeth Rousseau Harsany, professeur émérite Faculté de médecine. Université de Montréal
67. Dr André Jacob, professeur honoraire et artiste, retraité, École de travail social, UQÀM (membre des Artistes pour la paix)
68. Raymonde Bourque, sociologue, professeure, retraitée, École de travail social, UQÀM
69. François Larose, historien, professeur au Collège d’enseignement professionnel du vieux-Montréal
70. Dr Jean Carette, sociologue, professeur retraité, École de travail social, UQÀM
71. Christine Corbeil, sociologue, professeure retraitée, École de travail social, UQÀM
72. Marlene Rateau, enseignante de carrière en Soins infirmiers, Formation en Santé communautaire et Relations humaines. Militante féministe engagée en solidarité internationale
73. Tito Alvarado, écrivain, président du Festival international de Poésie « Paroles du monde »
74. Élisabeth Garant, directrice générale du Centre justice et foi et de la revue Relations
75. Jean-Claude Ravet, éditeur-rédacteur de Relations
76. Catherine Caron, éditeur-rédacteur de Relations
77. Emiliano Arpin-Simonetti, éditeur-rédacteur de Relations
78. Frédéric Barriault, responsable de recherche au Centre justice et foi
79. Dr Camil Bouchard, professeur retraité, Département de psychologie, UQÀM
80. Dr Gerardo Alvarez, professeur retraité, Université Laval, Québec
81. Dr Henri Dorvil, professeur, École de travail social, UQÀM, Membre émérite de l’Ordre des travailleurs sociaux et thérapeutes familiaux du Québec
82. Mouloud Idir, politologue, coordonnateur du secteur Vivre ensemble, Centre justice et foi
83. Dr Pierre Toussaint, professeur, sciences de l’éducation, UQÀM
84. Marie-Madeleine Raoult, éditrice
85. Victor Ramos, président honoraire, CASA latino-américaine de Québec
86. Marie-Claude Hansenne, journaliste retraitée
87. Michèle Bourgon, professeure retraitée, École de travail social, UQÀM

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