Tout le monde connaît Armand Vaillancourt. Depuis plus de 60 ans, ce sculpteur, peintre, performeur, dessinateur et quasi-architecte fracasse le pathos convenu de son art, un art parfois délicat, parfois tonitruant, un art engagé du côté gauche de la barricade. S’il a frappé à l’étranger, il l’a surtout fait au Québec; sa dernière grande pièce est ce monument à la mémoire de Michel Chartrand, 500 tonnes d’acier qu’il a érigées dans un parc de Longueuil. Quand on parle de cet artiste majeur, on omet souvent de souligner sa générosité, son don de soi, sa préoccupation de former une relève, de travailler avec des enfants, des laissés pour compte, des prisonniers…
Générosité ? Le 21 mars 2019, il a donné plus de trois heures à la petite équipe de Ferrisson à qui il a fait faire le tour de son labyrinthe domestique près du parc Jeanne-Mance à Montréal. Ce qui, bien entendu, lui a permis de faire le tour de sa carrière à grands coups de flash parfois déjantés et d’humour parfois sarcastique. Homme au franc-parler, il a été fidèle à lui-même en présence de nos caméras, lesquelles n’ont pu que suivre le savoureux personnage à hue et à dia dans les insondables mètres carrés de sa très longue carrière artistique.
Cette émission portant sur Armand Vaillancourt ne s’inscrit pas vraiment dans l’une ou l’autre de nos deux familles de productions, soit « Vision essentielle » et « Les militantes / Les militants ». Il s’agit plutôt d’une émission spéciale qui a permis au monteur-réalisateur de s’amuser à profusion. Merci, Monsieur Vaillancourt !
À regarder sur le site web de Ferrisson.
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