Le fédéral vient d’attribuer aux Chantiers Davie un contrat de plusieurs millions pour la conception d’un brise-glace polaire, le plus gros jamais construit et qui aura comme fonction d’assurer la souveraineté dans l’Arctique.
Mais il n’est pas encore garanti que le bateau sera construit à Lévis. En effet, la compagnie qui possède les chantiers a aussi un chantier en Finlande. Il se pourrait donc que la construction n’ait pas les retombées qu’on lui prête au Québec.
Pourquoi les Libéraux n’exigent-ils pas que la construction, en plus de la conception, se fasse à Lévis ? Par calcul. Ils veulent en tirer un avantage politique. Et étirer la sauce pour que cela se fasse.
Alors il faut que les indépendantistes se mobilisent à nouveau comme ils l’ont fait quand a été annoncé le Plan de Construction navale du Canada pour, non seulement avoir notre juste part, mais pour obtenir la certitude que le gouvernement fédéral mette ses culottes et exige des propriétaires des Chantiers Davie que la construction du brise-gale polaire se fasse aux chantiers à Lévis, au Québec, de manière que soient garanties les retombées, pour tout le Québec et pour Lévis.
En plus d’une résolution à l’Assemblée nationale, le Parti Québécois et Québec Solidaire devraient ensemble revendiquer bien haut que le gouvernement fédéral exige des propriétaires des Chantiers Davie, auxquels a été accordé le contrat de conception, mette en chantier à Lévis le futur brise-glace sans que ne soit considéré une quelconque construction en dehors du pays.
Ce serait le minimum qu’après avoir attendu pendant des années d’incertitude opportuniste des Libéraux pour réparer la grave injustice des Conservateurs que le brise-glace, dont on a fait miroiter la construction aux ouvriers de la Davie tout ce temps, soit construit à Lévis. Il n’y a pas d’hésitation à y avoir : le tout doit se concrétiser dans les plus brefs délais par des engagements clairs et doit cesser l’insécurité des ouvriers quant à ces garanties d’emplois ainsi que les promesses douteuses des Libéraux.
Sans cet engagement du gouvernement libéral. Il n’y aura pas de justice à attribuer au Plan de Construction navale du Canada, pour le Québec. Il demeurera une tare dans la répartition des impôts dans ce pays. Nous nous retrouverons à la case départ du combat, non seulement pour notre juste part, mais pour des considérations d’équité élémentaire entre les chantiers canadiens gavés de contrats selon l’expression d’un Harper battu aux élections.
Si la part du Québec n’est pas garantie par un engagement sans équivoque des Libéraux avant qu’ils ne perdent le pouvoir, les Conservateurs pourraient trouver prétexte à laisser-aller la construction dans un autre pays, en Finlande en occurrence. Et ce serait une autre belle entourloupette de la députation québécoise parmi la plus servile qu’on ait connue depuis des années.