Un éditorial hallucinant mercredi dans le Globe and Mail. L’auteur mettait en garde contre l’influence étrangère chinoise ou indienne dans la course à la chefferie du Parti Libéral!
Allô! N’avez-vous pas remarqué que votre grand ami au sud de la frontière vient d’avoir la tête de Justin Trudeau pour l’avoir ridiculisé après l’avoir invité à un dîner de cons?!
Et nos éditorialistes continuent à réclamer du gouvernement qu’il hausse ses dépenses militaires à 2% du PIB. N’avez-vous pas remarqué que Trump exige aujourd’hui qu’elles passent à 5% du PIB?!
Et dans quel but? Trump vient de reconnaître que les États-Unis assuraient et continueraient d’assurer la défense du Canada.
Alors, dans quel but surarmer l’armée? Pour participer aux côtés de Trump à l’invasion du Panama et du Groënland?
Dans ce dernier cas, que fera le gouvernement canadien si Trump déclare la guerre au Danemark? Va-t-il obéir aux diktats de Trump et se ranger du côté américain ou du côté du Danemark, membre de l’OTAN, si ce pays invoque l’article 5 de l’OTAN, qui oblige ses membres à se porter à la défense du pays agressé?
Il y a quelques années, Macron a déclaré la « mort cérébrale » de l’OTAN. Aujourd’hui, c’est sa mort définitive. Prenez-en note, mesdames-messieurs les éditorialistes.
Et que dire du traité de libre-échange? Signée par Trump, lors de son premier mandat. Son but était précisément d’interdire l’imposition de tarifs!
Nos éditorialistes affirment encore que la négociation pour le renouvellement du traité en 2026 « s’annonce difficile ».
Réveillez-vous! Il n’y a plus de traités qui tiennent avec Trump, dont la dernière des préoccupations est d’honorer sa signature!
Nous sommes entrés dans un nouveau monde. Prenez-en note.
Une petite prédiction, en passant. Il serait étonnant que Trump taxe le pétrole et le gaz naturel en provenance de l’Alberta.
Le pétrole « lourd » des sables bitumineux de l’Alberta est difficile à raffiner. Les presque seules installations à pouvoir le faire sont celles de la raffinerie Great Northern à Pine Bend, près de Minneapolis, propriété de la famille Koch. Cette situation de quasi-monopole lui a permis d’imposer aux producteurs canadiens un prix d’achat inférieur au prix du marché et de bâtir une des plus grosses fortunes américaines.
Après l'élection de Donald Trump de 2016, les frères Koch se sont engagés début 2018 à donner 400 millions de dollars pour soutenir les républicains conservateurs pour les élections de mi-mandat pour le congrès. Par la suite, ils ont eu des différends avec Trump et ont appuyé Biden à l’élection de 2020.
La décision de taxer ou pas le pétrole albertain sera un révélateur de l’état de leurs relations. On sait que Trump est revanchard… Alors, gardons-nous de parier.
Par contre, Trump pourrait fort bien taxer l’hydroélectricité du Québec, remplaçable par le gaz naturel des amis de Trump. Drill, baby, drill!
Du même auteur
2025/01/24 | Le Canada désuni |
2025/01/15 | Tarifs de Trump : la solution des pétrolières |
2024/12/20 | Fentanyl : Trump cible les banques canadiennes |
2024/12/06 | La bombe cyclonique Trump |
2024/11/22 | Libre-échange : Le Canada panique |