Le samedi 22 mars dernier, entre 2 000 et 3 000 syndiqué(e)s et citoyen(ne)s sont descendus dans la rue pour exprimer leur opposition au projet de loi 69 qui ouvre toute grande la porte à une privatisation accélérée de la production et de la distribution d’électricité au Québec. Les manifestations se sont tenues simultanément dans 8 villes au Québec. À Montréal (plus de 1 000 manifestant(e)s), à Québec (environ 500), à Chicoutimi (plus de 200), mais aussi à Baie-Comeau, Chibougamau, Trois-Rivières, Rimouski, Rouyn-Noranda et Sept-Îles.

Organisateur des manifestations, le SCFP (Syndicat canadien de la fonction publique) avait mis le paquet avec des écrans géants. C’est ainsi que tous les manifestants, indépendamment de l’endroit où ils étaient, ont pu assister aux discours des différents orateurs présents à Montréal. On parle de Pierre-Guy Sylvestre, Frédéric Savard, Aroun Bouazzi, Jean-Francois Blain et Magalie Picard. Dans la foule, entre autres, se trouvaient des militants de Climat Québec, Attaq Québec et l’Acef du nord.

Une lutte qui concerne tout le monde

À Québec, le président du SCFP-Québec, Patrick Gloutney, a mis la table: « Ce n’est pas un mouvement de négociation ou de débat pour les conditions de travail. C’est un débat social, on est là pour faire un rempart au gouvernement qui veut détruire les prochaines générations, qui vont payer le prix au bout du compte.»

Même chose du côté de David Lemay à Trois-Rivières : « Aujourd’hui, on n’est pas nécessairement des travailleurs d’Hydro-Québec, on est des citoyens québécois et on s’inquiète de la privatisation d’Hydro-Québec.» Les bottines ont suivi les babines puisque Carole Neill de « Toujours Maîtres chez nous » et Janie Vachon Robillard du collectif « Pour un choix éclairé dans Nicolet-Yamaska » ont pris la parole.

À Chicoutimi, Marc Côté du SCFP 1500 a passé le même message. Pour Lynda Youde, de Mères au front, présente à Chicoutimi «c’est notre bien commun qui est ici en jeu ». De son son côté, Pierre Dostie, du Mouvement Onésime-Tremblay présent avec sa pancarte, disait la même chose: « Le Mouvement Onésime-Tremblay est un mouvement citoyen qui vise la reprise en main de nos ressources électriques. C’est un bien public qui doit être exploité dans l’intérêt général et non dans l’intérêt privé.»

Trois cents à quatre cents personnes lors des manifestations du 8 décembre dernier, deux mille à trois mille le 22 mars. Indéniablement, la mobilisation s’intensifie. Le printemps risque d’être chaud.