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Radio-Nord en Abitibi



Les 85 travailleurs de Radio-Nord en Abitibi-Téminscamingue, membres de la CSN, en grève depuis le 15 septembre, ont accepté de justesse les offres patronales le 16 novembre dernier. Le litige portait notamment sur l’embauche d’animateurs contractuels, l’utilisation de caméras par des journalistes, ainsi que la lecture de bulletins de nouvelles par des animateurs de radio. Les divergences portaient aussi sur les heures supplémentaires, la rémunération des surnuméraires et sur la nécessité de doter les employés d’un fonds de pension, que le syndicat n’a pas réussi à obtenir.

Ces mesures patronales ont entraîné la suppression de quelque 20 emplois depuis 5 ans, dont 10 au cours des six derniers mois. La région ne compte plus que 5 animateurs permanents comparativement à 17 en 1987. Cette rationalisation «d’affaires» contribue à l’érosion de la programmation locale et des bulletins d’informations régionales, malgré les promesses de Radio-Nord faites au CRTC. Les reculs encaissés par les salariés au cours des dernières années sont intimement liés à l’appauvrissement des services rendus à la population.

Étant sous juridiction canadienne, Radio-Nord a eu recours sur les ondes à des maudits «briseurs de grève» de l’entreprise Sonimage de Val d’Or. Plus de 6000 travailleurs syndiqués CSN de l’Abitibi-Témiscamingue ainsi que le Syndicat de l’enseignement de l’Ungava (CEQ) ont donné leur appui fraternel aux salariés en lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail et le maintien d’une information de qualité en région.

Devant l’intransigeance de l’employeur, le syndicat à quand même arraché une augmentation de salaire et un contrat de travail de 3 ans, mais il n’est pas parvenu à améliorer les conditions de travail des employés à statut précaire. Les syndiqués de Radio-Nord vont poursuivre leur lutte à l’intérieur de l’entreprise.www