Ce que le mouvement des femmes attend du IIIe millénaire ?

 

Rien de moins que l’élimination de la pauvreté et de la violence faite aux femmes, ici comme ailleurs !

Comment, en tant que société québécoise, y arriverons-nous ?

Par l’instauration de programmes visant l’élimination de la pauvreté et de la violence faite aux femmes !

Nous demandons donc 0

• une grande campagne d’éducation et de sensibilisation sur 10 ans, réalisée par les groupes féministes et financée par l’État, pour éliminer la violence faite aux femmes;

• l’accès, gratuit et sans délai, pour toutes les femmes victimes de violence, à des ressources offrant de l’aide et des activités de prévention, de sensibilisation et de défense des droits;

• un meilleur soutien financier des maisons d’hébergement en milieu autochtone pour les femmes victimes de violence;

• l’accès à un financement de fonctionnement pour les groupes de femmes des communautés culturelles et des minorités visibles afin de répondre à leurs besoins et de favoriser leur participation à la société québécoise;

• un meilleur accès aux études pour toutes les femmes et particulièrement pour les responsables de famille monoparentale et les femmes « sans chèque »;

• l’accès universel pour les néo-Québécoises à des cours de français accompagnés d’allocations décentes et l’accès à des services de garde, sans aucune exclusion basée sur le statut d’immigration ou sur les années de résidence au Québec;

• la mise sur pied d’un grand chantier de logement social, soit 8000 habitations à loyer modique (HLM), coopératives et organismes sans but lucratif (OSBL) d’habitation par année.

Par une redistribution de la richesse afin d’améliorer les conditions de vie des femmes ! Nous demandons donc 0

• l’imposition fiscale progressive des entreprises et des individu-e-s en tenant compte des principes de justice, d’équité et de redistribution de la richesse;

• un régime universel d’allocations familiales et une allocation supplémentaire pour les familles pauvres en fonction des besoins réels des enfants;

• un barème plancher à l’aide sociale en dessous duquel aucune ponction, coupure, saisie ou pénalité ne puisse être faite. Le montant du plancher doit être établi de façon à couvrir les besoins essentiels (au minimum 0 logement, chauffage, électricité, nourriture, médicaments, habillement);

• l’augmentation du salaire minimum pour permettre à une personne travaillant 40 heures par semaine d’avoir un salaire annuel se situant au-dessus du seuil de faible revenu établi pour une personne seule;

• une contribution gouvernementale au Régime des rentes du Québec pour les femmes afin de reconnaître leur travail auprès de leurs enfants.

Par l’élimination de la discrimination envers toutes les femmes ! Nous demandons donc 0

• l’élimination de la discrimination à l’égard des lesbiennes dans les lois, règlements, politiques et services;

• l’application par le gouvernement de moyens concrets favorisant un réel accès des femmes des communautés ethniques et culturelles, des minorités visibles, des femmes autochtones et des femmes handicapées au marché du travail;

• l’élimination de la discrimination et de la violence à l’égard des travailleuses du sexe, notamment dans leurs rapports aux services sociaux, judiciaires, policiers et de santé.

Par l’établissement de lois garantissant le respect des droits des femmes ! Nous demandons donc 0

• l’adoption d’une loi-cadre visant l’élimination de la pauvreté;

• un amendement aux normes du travail afin d’accorder les mêmes droits et conditions à toute personne salariée, quel que soit son statut d’emploi (temps plein, temps partiel, occasionnel, sur appel, etc.);

• la protection des gardiennes et des aides familiales (« domestiques », dans la loi) par toutes les lois du travail et l’enregistrement obligatoire de l’employeur;

• la révision de l’ensemble des lois ayant trait à la violence faite aux femmes et la mise en application de ces lois afin d’assurer aux femmes le respect de leur droit à l’égalité, la sécurité, la dignité et la protection de leur vie privée;

• la réduction du temps de parrainage de 10 à trois ans pour toutes les femmes immigrantes, sans aucune augmentation des exigences imposées au parrain.