Les archives de Ronald Reagan resteront longtemps confidentielles !

 


George Bush change la loi



Le 1er novembre, le président des États-Unis, George W. Bush, restreignait sévèrement l'accès, même légalement mandaté, aux documents de l'ancien président Ronald Reagan (1981-1989).

Depuis 1978, en vertu de l'Acte des archives présidentielles (Presidential Records Act) adopté en réaction au scandale du Watergate, les présidents américains étaient tenus de rendre publiques leurs communications confidentielles avec tous leurs collaborateurs douze ans après la fin de leur dernier terme.

Le 20 janvier 2001, les 68 000 pages de documents de l'ex-président Reagan devaient normalement devenir accessibles au public. Mais, à trois reprises, l'administration Bush retardait l'application de la loi sous prétexte qu'elle n'avait pas encore établi le processus nécessaire à traiter cette masse de documents.

L'ordre exécutoire présidentiel du 1er novembre prévoit maintenant que l'ex-président concerné par la publication de ses archives et le président en exercice doivent tous les deux être d'accord pour déclassifier les documents. De plus, les chercheurs doivent faire la preuve d'un « besoin spécifique démontré » pour accéder au matériel.

Cet arrêté survient alors que plusieurs anciens collaborateurs de Ronald Reagan sont toujours présents à la Maison Blanche et qu'on parle certainement d'eux dans les archives de l'ex-acteur de cinéma. Sans oublier que le propre père de l'actuel président, l'ex-président George Bush (1989-1993), était le vice-président de Reagan !

Sans oublier également que, entre autres sujets « délicats », les archives doivent traiter en abondance du financement illégal des rebelles de la « Contra » au Nicaragua et surtout des liens entre la CIA, les services secrets pakistanais et Oussama ben Laden lors de la guerre qui a chassé les Soviétiques d'Afghanistan.