L'équité, une loi à respecter

La présidente de la Commission de l’équité salariale ne craint pas les manigances du Conseil du trésor

C’est avec grand optimisme que la présidente de la Commission sur l’équité salariale (CES) Rosette Côté, ex-dirigeante de la CEQ, perçoit le cheminement de l’équité salariale au Québec. « Au Québec, lance-t-elle, nous avons passé le cap de l’irréversibilité. Nous avons admis que la discrimination existe et qu’il faut corriger cela. »

Même si la récente décision de la Cour Supérieure retarde encore une fois les redevances monétaires dues aux travailleuses, Mme Côté demeure positive. « L’objectif de la Loi, rappelle-t-elle, est de corriger l’histoire ; l’argent est dû depuis novembre 2001 avec les intérêts. » Cent vingt employeurs, dont le gouvernement et le Mouvement Desjardins, devront se conformer au régime général de la Loi.

La semaine du premier mars, la Commission lancera un appel aux employeurs en défaut « Ils devront soumettre un plan avec des délais raisonnables », nous déclare sa présidente.

Dernièrement, Monique Jérôme-Forget évoquait la possibilité de combiner lors d’un même règlement spécial, l’équité salariale et les négociations salariales des employés du secteur public. Doit-on s’inquiéter de cette approche du Conseil du trésor ? Mme Côté, nous assure que «le Conseil du trésor peut mener les deux de front, mais ne peut pas les marchander. « Ce n’est pas le même forum !, dit-elle. La négociation des conventions collectives est basée sur un rapport de force. Pour l’équité, il y a une loi à faire respecter, le processus est basé sur la conciliation patronale-syndicale, en cas de litige la Commission tranche. »