Accommodements linguistiques

Un Charest sachant chasser chassait sans son chien de chasse. Ce vire-langue caractérise bien l’attitude actuelle du premier ministre Charest à l’Assemblée nationale.

Sa politique est aussi difficile à définir que le vire-langue est difficile à prononcer.

Tantôt, il a tellement la bouche rouge et sèche que ses adversaires exigent d’exquises excuses. Tantôt, il fait tellement le pitre qu’on a hâte que la grosse cloche sonne.

Sont-ce là des signes annonciateurs de la fin ? Chose certaine, avec les gains électoraux de l’ADQ et la remontée du Parti Québécois avec l’arrivée de Pauline Marois, on a l’impression, dans le cas du Parti libéral, que les derniers succès sont si loin qu’on ne sait si c’en sont.

De façon plus fondamentale, on assiste à un déplacement de plaques tectoniques politiques si fondamental qu’on se demande où logent maintenant les libéraux sur l’échiquier politique.

Comme le dit l’adage : La pie niche haut, l’oie niche bas, mais où niche l’hibou ? L’hibou niche ni haut ni bas.

Bien entendu, il ne faut pas donner les libéraux comme morts. Mais, on peut parier que dans les autres sphères du parti, on se demande : Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes ?