Vox Populi : La Journée internationale des femmes 2017

Les femmes doivent et ont besoin de se réunir, parce que les droits des femmes ne sont jamais acquis.

2017/06/19


Vox populi
 
À l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, l’aut’journal a demandé à des femmes du monde syndical québécois de nous dire ce que cette journée représentait pour elles.

« Dans la conjoncture actuelle, la Journée internationale de la femme est très pertinente. Elle souligne la mobilisation des femmes qui, de plus en plus, est nécessaire, avec la montée de la droite en France et aux États-Unis. Les femmes ont besoin et doivent se réunir, parce que les droits des femmes ne sont jamais acquis. Donc, le 8 mars est toujours aussi nécessaire. »
Régine Laurent, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec  (FIQ).

« Le 8 mars est l’occasion de prendre conscience des luttes qui restent à mener. La conciliation travail-famille est une de celles-là. Même si ça ne devrait pas être seulement de leur responsabilité, on sait que c’est surtout elles qui sont touchées. Ce n’est pas tous les employeurs qui sont conscients que, pour des femmes, aller travailler, c’est compliqué. ».
 Maryse Rousseau, première vice-présidente du Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ).

« Cette journée est incontournable. L’égalité n’est pas encore atteinte dans les faits. Les acquis des femmes sont constamment remis en question et menacés. Sans cesse, de nouvelles problématiques et de nouvelles revendications s’imposent, au fil du temps. Par exemple, les femmes sont encore les plus pauvres de notre société. Elles sont encore victimes de violence et c’est extrêmement difficile de la dénoncer. On l’a vu récemment dans l’actualité québécoise. »
Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Le 8 mars, c’est une commémoration. Une journée pour se rappeler que l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas encore atteinte. C’est aussi une journée pour se mobiliser et aller chercher les parts d’égalité qui nous manquent, que ce soit ici ou ailleurs dans le monde, comme on le voit aux États-Unis avec l’élection de Trump. Les États-Unis sont un pays riche, mais un pays qui ne traite pas bien ses femmes. C’est un pays qui n’a pas de programme national de congé de maternité et où le droit à l’avortement est attaqué depuis de nombreuses années. Malgré que ce soit une grande démocratie, c’est un pays où il n’est pas nécessairement bon d’être une femme. »
Caroline Senneville, présidente de la Fédération des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ).

« C’est important qu’au moins une fois par année, on souligne les luttes gagnées et celles qui restent à faire. Le thème cette année est l’égalité sans limites. Avec l’élection de Donald Trump, cette égalité est menacée pour les femmes des États-Unis et de partout dans le monde. Un président aussi sexiste et misogyne est un symptôme alarmant pour les femmes. »

Carolle Dubé, présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).

« Le 8 mars, c’est un temps d’arrêt pour célébrer nos victoires, parler des batailles que l’on a perdues et préparer celles qu’on doit mener. En région, plusieurs services ont été perdus à cause des coupes dans les services publics, et ce sont souvent des femmes qui en font les frais. »
Huguette Breton, directrice des Femmes de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC-Québec).

« C’est une occasion unique pour interpeler le gouvernement sur les revendications que portent les femmes. De regarder le chemin parcouru. Lorsque nous n’aurons plus à le faire, c’est parce que l’égalité entre les hommes et les femmes sera devenue une réalité. »
Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).