Chantier de la Davie : Où sont les députés libéraux fédéraux ?

2021/02/26

On annonce que la première frégate devant être livrée par Irving d’Halifax le sera en 2031. Est-ce que quelqu’un à Ottawa s’inquiète des délais de cette livraison ? Est-ce que quelqu’un à Ottawa va se pencher sur les 50 % de la capacité de construction navale du Canada au Québec laissés sans contrats effectifs pendant que la marine attend ses navires ? Est-ce que quelqu’un à Ottawa pense à répartir équitablement, pour le plus grand bien de la Garde côtière, les contrats de brise-glace du Plan de Straatégie nationale de construction navale du Canada entre les chantiers anglais et ceux du Québec ?

L’incompétence à réaliser les promesses faites aux chantiers Davie depuis 15 ans aura bientôt un éloquent symbole dans la passivité de la députation libérale du Québec. Aura-t-on vu pareille inertie, lenteur, impuissance devant les forts lobbys des chantiers maritimes de l’Est et de l’Ouest du Canada ?

N’y a-t-il personne à Ottawa qui se soucie du bien public pour laisser faire, après tant d’irrégularités dans la réalisation de contrats alloués aux chantiers Irving dont on remet indéfiniment à plus tard l’exécution ? Dernièrement, c’était l’équipement fédéral loué par Seapan de Vancouver qui recevait trois milliards de dollars, malgré les retards, au lieu de sanctions. Maintenant, c’est Irving qui repousse de 10 ans la mise en service de la première des 16 frégates pour la marine.

Les députés libéraux n’ont-ils pas tous les arguments pour faire valoir les qualités et les avantages des chantiers de Lévis auprès du Parlement ? Qu’attendent-ils pour interpeller le Premier ministre, leur chef, pour trancher en faveur de l’industrie navale du Québec ?

S’il n’y avait pas cette indifférence des libéraux, il y a longtemps qu’auraient été rappelés au travail les centaines d’ouvriers de la Davie, qui ne demandent qu’à se mettre à l’ouvrage. 

Mais devons-nous nous attendre à quoi que ce soit d’un Canada qui nous fait languir et semble destiné à négliger l’industrie québécoise jusqu’aux prochaines élections et aussi longtemps que la Davie n’aura pas été mise en faillite comme les conservateurs le souhaitaient ?