De la nécessité d’une presse indépendantiste et progressiste

Pour la redéfinition nécessaire du projet indépendantiste

Par Pierre Dubuc

Celles et ceux qui s’illusionnaient sur le nationalisme de Legault déchantent. Il a fait le service minimum sur la laïcité et la langue. De toute évidence, il va éventuellement se conformer aux décisions de la Cour suprême.

Au plan social, la récession va frapper durement les plus démunis et, à l’approche des négociations avec les employés du secteur public, le gouvernement Legault va durcir le ton.

Dans le domaine économique, il va brader nos ressources naturelles et tiendra le rôle de sous-fifre du Canada et des États-Unis dans le grand plan américain d’exploitation des métaux stratégiques pour mettre fin à sa dépendance à l’égard de la Chine. Le Québec héritera des désastres écologiques de cette exploitation minière et devra se contenter de la production de composantes de la filière des batteries, en fournissant au rabais son énergie hydroélectrique.

Au plan international, le Québec devra composer avec le pivot militaro-économique du Canada vers l’Indo-Pacifique, axé sur l’exportation des hydrocarbures, et dont le prix d’entrée est une augmentation substantielle des dépenses militaires, comme le confirme la récente déclaration du premier ministre Trudeau au Sommet de l’APEC.
 

Un projet à redéfinir

La marginalisation croissante du Québec au sein du Canada deviendra de plus en plus évidente, aux points de vue démographique, politique et économique. La situation appelle de toute urgence à une redéfinition du projet indépendantiste. Celle-ci nécessitera la publication d’études, d’analyses, de commentaires et de critiques des positions fédéralistes pures ou camouflées sous des dehors nationalistes.

D’où la nécessité d’une presse indépendantiste et progressiste.

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