L'indépendance et la justice climatique
Édito
Coups de gueule
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L’AUT’JOURNAL MENSUEL
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L'indépendande pour mettre fin
à l'anormalité du Québec
Menace contemporaines
à l'égalité des sexes au Québec
Le Québec et la guerre en Ukraine,
La tradition pacifiste québécoise mise à mal
Claude Morin,
un espion au sein du Parti Québécois
La laïcité de l'État
socle du droit des femmes à l'égalité
L'immigration au Québec
Comment faire mieux
L'indépendance et la justice climatique
La petite histoire de la Loi sur la laïcité de l'État et de sa contestation juridique
Référendum 1995 :
Documents inédits
Le fiasco de la politique
inguistique canadienne
Le pari québécois
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Plaidoyer pour un
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Le Canada, le Québec
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Le territoire d'un
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La fin de la monarchie au Québec
Une charte pour la nation
La laïcité demeure l’enjeu majeur
Les droits des peuples autochtones et l’indépendance du Québec
L'indépendance, la constitution et la constituante
La Cour suprême, le droit international et l'indépendance du Québec
Essais sur la question climatique
Mettre la question écologique au centre de l’action, plutôt que d’en faire une variable accessoire du développement économique. Faire de la question environnementale le prisme d’évaluation de toutes les orientations politiques. Une telle approche oblige à procéder à une critique fondamentale des logiques économiques et à repenser toutes les politiques, toutes les lois et tous les enjeux.
L’inspiration pour une telle rupture, Gilles Gagné ne la trouve pas dans le libéralisme économique, le libéralisme ou le conservatisme culturel, l’autonomie provinciale ou l’indépendantisme rentable véhiculés par les différents partis politiques. La pensée québécosolidaire n’échappe pas non plus à sa critique.
Les profondes transformations sociales nécessaires pour répondre aux changements climatiques doivent impérativement s’accompagner de mesures de justice sociale. La social-démocratie doit être recadrée dans une toute nouvelle architecture économique et la justice climatique articulée au projet indépendantiste.
Pour y parvenir, l’action structurante de l’État québécois doit s’appuyer sur ces atouts québécois que sont les sociétés publiques (Hydro-Québec, Caisse de dépôt, etc.), le mouvement coopératif et l’économie sociale, la créativité de nos PME et le mouvement syndical.
Et c’est seulement en tant qu’État que le Québec pourra appartenir à des coalitions de pays qui, un jour, s’entraideront pour bannir les pratiques et les puissances de destruction des milieux de vie sans subir le chantage économique usuel.
À elles seules, les mobilisations citoyennes, malgré leur ampleur, sont insuffisantes. Leur neutralité politique et constitutionnelle s’est traduite par leur neutralisation. L’implication sur le terrain de la politique partisane est essentielle.
L’auteur explique les raisons de son parti pris en faveur de Climat Québec, le parti fondé par Martine Ouellet, dont il compare l’action potentielle à celle du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) au début des années 1960, qui a changé la société québécoise d’une manière plus durable et plus profonde que ne l’ont fait bon nombre de gouvernements récents.
Gilles Gagné est professeur retraité associé de sociologie à l’Université Laval à Québec. Il est membre du Groupe interuniversitaire d’étude de la postmodernité qui publie les Cahiers Société.